Le scrutin se tient sur fond de tension entre l’opposition qui s’est retirée d’un processus électoral qu’elle juge biaisé et la majorité présidentielle qui dénonce la surenchère.
L’un des plus grands meetings politiques de ce second tour dans la capitale Niamey s’est tenu vendredi au Palais des Congres. Plus d’un millier de femmes s’y sont réunies pour apporter leur soutien à Mahamadou Issoufou, le président sortant.
Rabi Hima Yankori, l'une des organisatrices de la rencontre, promet la victoire de son candidat.
En présence des deux premières dames du pays, ces femmes ont promis 2 millions de voix pour la réélection du président Issoufou, soutient Mme Yankori.
Les Nigériens éliront leur président dimanche 20 mars dans un contexte particulier.
L’opposition qui boycotte ce scrutin affirme qu’elle ne reconnaitra pas les résultats.
Assoumana Mallam Issa est responsable national à la mobilisation auprès du PNDS TARAYA, le parti au pouvoir.
Avec le mot de boycott de l’opposition, ce second tour va se dérouler dans une grande inquiétude.
Le chef de mission des observateurs de la CEDEAO, le Libérien Amos Sawyer, a demandé aux Nigériens de privilégier l’intérêt du pays quoi qu’il arrive.
Nous faisons tout ce qui est possible pour dire aux populations de ce beau pays qu’elles ont une obligation envers elles-mêmes, et envers la sous-région. Nous demandons aux dirigeants de tous bien se comporter de manière pacifique de sorte que les citoyens de ce pays puissent se consacrer aux questions de développement.
Le président sortant Mahamadou Issoufou avait obtenu 48,43% au premier tour. Hama Amadou qui n’a pas desisté malgré le mot d’ordre de boycott avait obtenu 17,73%.
Dans un tel climat de tension, beaucoup ici, redoutent un faible taux de participation.