"J'espère que Donald Trump ne va pas expulser mon ex dominicain en situation irrégulière", écrit ainsi @eddiec... en donnant l'adresse de son ex dans le Kentucky (centre-est), précisant qu'il habite "en haut des escaliers".
Le président élu a pris des positions très dures contre les immigrés clandestins durant sa campagne, promettant de tous les expulser dès sa prise de fonction le 20 janvier, avant d'assouplir sa position une fois élu, estimant qu'il reconduirait à la frontière plus de deux millions d'immigrants ayant un casier judiciaire.
Ses promesses ont fait naître des craintes chez les quelque 11 millions de clandestins, la plupart venus d'Amérique latine. Des universités ont annoncé qu'elles seraient des sanctuaires pour les sans-papiers et certaines grandes municipalités comme New York ou Los Angeles ont aussi indiqué qu'elles protégeraient les immigrants face à M. Trump.
Dans ce contexte, d'anciens maris, femmes, compagnons ou compagnes aigris ont trouvé un nouveau moyen de se venger . Imitant le président élu, fervent utilisateur de Twitter, ils se servent du réseau social pour dénoncer sans vergogne leur ex en situation irrégulière.
"Oh, non ! S'il vous plaît Trump, n'expulsez pas mon ancien petit copain Sergio, qui habite @... à Davie, en Floride, appartement numéro...", a écrit @marcor..., l'AFP ne précisant pas l'adresse pour des questions de vie privée.
Des tweets vengeurs au ton sarcastique de ce type se sont multipliés, publiés en Floride, à New York ou en Californie notamment.
"J'ai peur que Trump puisse déporter mon ancienne petite amie suédoise, qui m'a trompé deux fois et habite... et garde un double de ses clés sous son matelas", a tweeté un autre utilisateur.
Depuis l'élection à la Maison Blanche de Donald Trump le 8 novembre, l'organisation Southern Poverty Law Center a recensé près de 900 incidents racistes ou xénophobes dans le pays. Parmi eux, 290 (soit 32%) étaient motivés par un sentiment anti-immigrants, selon le décompte de l'organisation la semaine passée.
Avec AFP