En tout, 21 militants avaient été arrêtés le 20 mai à Ho, une ville de la région de la Volta, alors qu'ils "participaient à une conférence visant à promouvoir leurs activités", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police locale, le sergent Prince Dogbatse.
Ces 16 femmes et cinq hommes, à qui il est reproché d'avoir participé à "un rassemblement illégal", sont toujours détenus par la police et seront présentés devant un juge le 4 juin.
Les rapports sexuels entre hommes sont interdits au Ghana, et même si les procédures judiciaires sont rares, les minorités sexuelles sont marginalisées, victimes de harcèlement et d'agressions.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs associations réclament leur libération, utilisant le hashtag #ReleaseThe21 (#LibérezLes21, en français).
"Nous appelons la police ghanéenne à libérer les 21 personnes arrêtées pour avoir participé à un programme de formation", écrit l'association Rightify Ghana sur Twitter.
Ce programme visait à former des "juristes afin de mieux recenser et signaler les violations de droits humains subies par les Ghanéens LGBTQI", précise cette association.
Un autre groupe, LGBT+ Rights Ghana, a lancé une collecte de fonds pour "les aider à sortir de prison".
Depuis quelques mois, le pays ouest-africain anglophone, très conservateur et religieux, fait face à une vague d'homophobie. En février, un centre de soutien aux homosexuels à Accra avait été fermé par les autorités.