Au Ghana, Noël se célèbre dignement avec un verre de Kokroko ou de Pito à la main. Des boissons auxquelles les Ghanéens ont redonné une seconde vie: elles ont été revisitées et remises au goût du jour comme ce cocktail de Kotoko au jus d’hibiscus.
Pour Raja Owusu-Ansah, co-propriétaire du Republic Bar à Accra, "décembre est la période la plus animée de l'année pour la plupart des restaurants, bars et vendeurs de boissons parce que les Ghanéens prennent Noël très au sérieux."
Dans la ville portuaire de Tema, ces Ghanéens décompressent à la Pito House.
Pendant plus de trois décennies, Veronica Dakurah, grand-mère de 67 ans, y prépare son célèbre pito, une infusion à base de sorgho séché et d'eau.
Dans sa cour, de grands chaudrons bouillent à longueur de journée sur un feu de bois.
Une fois sa fameuse boisson à point, Dakurah la sert dans une calebasse. A consommer sur place ou à emporter.
"Ils l'aiment bien car dans le Pito, il n'y a pas de produits chimiques, donc quand on le prend, on se sent bien, même si on est malade", explique Veronica Dakurah, propriétaire du Pito Joint Bar.
Dakurah sait que la demande augmentera probablement à l’approche de la fin de l’année quand les fêtards affluent en masse dans les clubs et sur les plages pour dire au revoir à 2018.
Elle sert deux versions di Pito, avec et sans alcool à moindre prix.
"Lorsque vous comparez le prix de cette boisson à celui des autres, c'est bien moins cher, mais très bon", souligne Vincent Dindori, membre d’une brasserie de Pito. "Vous pouvez acheter une bouteille de bière à 1dollars. Pour ce prix-là, vous pouvez acheter près de 5 litres de Pito que vous pouvez partager avec 4 personnes".
Guiness, Heineken et autres n’ont qu’à bien se tenir, les bières et les boissons locales débarquent en force. Leur goût peut être diffèrent, mais au bout du compte, au fond de la bouteille, leur effet est le même : joie de vivre et convivialité, avec modération bien sûr !