Urbanattic est un projet qui s’est donné pour objectif de permettre à la ville de Lomé de disposer de son propre grenier notamment en produits maraîchers.
Ainsi depuis 2016, Woelab produit des carottes, des corètes potagères, de la tomate, du gombo et des épinards. Afin d’assurer un meilleur rendement dans ses potagers, Woelab les a dotés d’un capteur d’humidité du sol.
"C’est un capteur d’humidité qui nous permet de savoir l’humidité du sol en temps réel et les besoins en eau du plancher", explique Kossi Kouduago, ingénieur de la communauté Woelab.
Ce dispositif, qui est un objet connecté, collecte les données sur le sol et les envoie vers un Gateway, qui, à son tour, met ces données sur internet.
"Grâce à ce dispositif, on peut avoir un système d’arrosage automatique qui prend en compte le type de semence et savoir à quelle fréquence il faut arroser", a ajouté M. Kouduago.
En mettant en place ce capteur, les initiateurs veulent contribuer à leur manière à la lutte contre le changement climatique en prônant une utilisation rationnelle des ressources naturelles. "Nous sommes dans un monde où les ressources, surtout en eau, s’épuisent et il va falloir optimiser. Il faudrait que dans le futur on puisse faire de l’économie des ressources en terme d’eau", a-t-il poursuivi.
Il faut que l’arrosage se fasse en fonction de type de semence. La plateforme annonce qu’elle crée des modèles de capteurs en humidité de sol à partir des données collectées.
Au-delà de l’ambition d’optimiser le système d’irrigation, Woelab compte développer différents types de capteurs en intégrant d’autres indicateurs. Le but est de révolutionner l’agriculture.
"On compte développer d’autres capteurs, tels que des capteurs de PH, des capteurs de salinité du sol et des capteurs du taux de minéralisation, pour optimiser de façon globale les rendements", a indiqué Badanaro Mabizaa, de Woelab, dévoilant les projets futurs de la communauté.
Confiant des résultats actuels, M. Mabizaa souligne que le système d’irrigation a permis d’augmenter sensiblement les rendements, aussi bien en termes de quantité que de qualité.
Le projet Urbanattic transforme aussi les dépotoirs sauvages en des potagers en y pratiquant une culture biologique.