Ils étaient plusieurs centaines de jeunes dans les rues de la capitale fédérale du Nigeria pour exiger du président Nigérian Muhammadu Buhari la signature du projet de loi Not Too Young To Run.
Ce projet, déjà adopté par le Sénat il y a quelques mois, permettrait désormais aux jeunes de se présenter à la présidence de la république dès l’âge de 35 ans, ce qui n’est pas possible actuellement.
"Un des piliers de la démocratie, c’est l’inclusion et la participation et si plus de 50% de la population n’est pas impliqué dans le processus de prise de décision. Cela n’est pas la démocratie. Donc, je suis là avec ces jeunes gens pour demander au président de signer le projet de loi Not Too young to Run. C'est un projet des jeunes par les jeunes et pour les jeunes ", explique Yetunde Bakary membre d’un réseau de jeunes au Nigeria.
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Aujourd’hui, il faut avoir 40 ans minimum pour être candidat à la magistrature suprême au Nigeria.
Si les jeunes obtiennent la signature de président Muhammadu Buhari, cela signifie que les jeunes pourraient désormais se présenter à la présidence de ce pays le plus peuplé d’Afrique mais aussi être gouverneur d’un Etat ou encore devenir sénateur à l'âge de 30 ans.
"Nous n’avions pas encore bénéficié d’une grande opportunité. Nous ne sommes pas impliqués jusqu’ici parce que nous ne parlons pas encore d’une seule voix. Le problème était jusqu’ici à notre niveau", indique Tom Akpo, le porte-parole du groupe du parlement des jeunes Africains.
Avec l’adoption de cette réforme, des personnes de 25 ans pourraient légiférer dans les assemblées nationales et étatiques à travers le pays.
Malgré le niveau élevé du jeu politique dans ce grand pays de l’Afrique de l’Ouest les jeunes nigérians se disent confiants de leur inclusion dans le processus électoral.
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"Comme nous voyons les choses, la lutte contre la corruption et le combat pour le développement, ce n’est pas seulement une lutte physique. Mais il faut utiliser tes connaissances et nous les jeunes nous avons la mémoire et la force pour développer le Nigeria. Je suis sûr et certain et nous sommes déterminés à faire bouger ce pays", signale Micheal Chukwu Ebuka Okoye, membre du conseil national de la jeunesse nigériane.
A ce jour, en plus du Sénat nigérian, 25 Etats sur les 36 qui composent le Nigeria ont adopté le projet de loi comme le demande la constitution du pays avant la signature du président.