Ces chercheurs, dont l'économiste français Thomas Piketty ou le directeur de l'Institut Max Planck Steven Vertovec, réclament "une réunion d'urgence de scientifiques et d'experts pour éclairer la prise de décision politique".
Ils réclament aussi qu'"il soit mis fin à des solutions politiques de court terme et inadaptées qui nous mènent à des crises politiques et humanitaires" et la création d'un "panel international sur la migration et l'asile".
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Cette lettre paraît alors qu'au petit matin vendredi, les 28 pays membres de l'Union Européenne sont difficilement parvenus à un accord sur les questions migratoires, lors d'un Conseil européen à Bruxelles, prévoyant notamment des "plateformes de débarquements" de migrants.
Depuis des semaines, un bras de fer diplomatique est engagé en Europe autour de navires transportant des migrants secourus en Méditerranée, auxquels Rome refuse de rester seul à autoriser l'accostage.
Selon les universitaires, "l'afflux récent de demandeurs d'asile syriens en Europe a imposé aux leaders européens et aux citoyens une grande prise de conscience de la crise mondiale qui a lieu en grande partie dans l'hémisphère sud".
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Leur lettre pointe le manque de données fiables, et au-delà du problème des chiffres, souligne qu'"une politique uniforme et basée sur l'idéologie ne fonctionne pas".
Ils relèvent que l'accès rapide au logement, à l'éducation comme au marché du travail améliore l'intégration des migrants et des demandeurs d'asile dans les pays d'accueil, en plus de réduire les inégalités.
"La fermeture des frontière restreint non seulement la mobilité mais aussi les échanges et les transferts d'argent, le savoir-faire et les idées à travers les frontières", affirment-ils encore.
Avec AFP