Une enquête a été "ouverte", a confirmé lundi lors d'une conférence de presse sur le déroulement du scrutin le ministre de la Sécurité publique, le général Salif Traoré, refusant de préciser les motifs de l'interpellation.
Cinq des six hommes ont été relâchés sans aucune poursuite après avoir été détenus pendant deux heures dans un commissariat du centre de Bamako, a indiqué à l'AFP l'entourage de M. Cissé. Leurs ordinateurs et téléphones ont été saisis.
Il s'agit des quatre Français (dont deux bi-nationaux franco-maliens) et d'un ressortissant malien.
"Le procureur qui les a relâchés sans aucune charge leur a demandé s'ils travaillaient sur des vidéos", a ajouté cette source, soulignant être toujours "sans nouvelle" du sixième homme, un technicien-monteur de nationalité ivoirienne.
"Ca n'a rien à voir avec le candidat Cissé, absolument rien à voir. L'élection se fait, mais le travail de sécurité se fait aussi, une activité n'empêche pas l'autre", a fait valoir le général Traoré.
>> Lire aussi : Le nombre de bureaux fermés en baisse au second tour de l'élection au Mali
"C'est fait dans l'ordre, le procureur a été informé et une enquête est ouverte", a-t-il déclaré, reconnaissant "une saisie", sans se prononcer davantage pour le moment sur l'objet de l'enquête.
Cette interpellation, qui a eu lieu dans les locaux de l'agence de communication "Smart" qui accompagne le candidat de l'opposition, a été effectuée par "des agents de la sûreté d'État", les services de renseignement maliens, a affirmé le camp de M. Cissé.
Le président sortant et favori Ibrahim Boubacar Keïta et l'opposant Soumaïla Cissé s'affrontaient dimanche dans le cadre du deuxième tour de l'élection présidentielle. Le résultat est attendu en milieu de semaine.
Avec AFP