"Le gouvernement est responsable de nombreux retards artificiels dans le processus électoral, qui ont rendu impossible le respect de la Constitution et la tenue d'élections équitables et transparentes avant la fin de l'année", lit-on dans ce rapport du Groupe d'étude sur le Congo.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende a jugé "insensée" cette accusation. "L'heure n'est plus à chercher à jeter des anathèmes sur les uns", a-t-il ajouté.
Dans ce rapport intitulé, "Congo: une bataille électorale périlleuse", ce centre de recherche de l'Université de New York (NYU) demande au gouvernement congolais de "déclarer clairement que Joseph Kabila ne sera pas candidat" à la présidentielle et qu'il "ne changera pas les articles verrouillés" de la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
"Nulle part dans la Constitution, il n'est fait mention de déclaration de non candidature", a répondu M. Mende, accusant le GEC de "chercher la petite bête".
Le président Kabila dirige la RDC depuis 2001, son mandat s'achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l'opposition le soupçonne de manoeuvrer pour reporter la présidentielle.
La RDC traverse une crise profonde depuis 2011, à l'issue d'élections marquées par des fraudes massives ayant reconduit M. Kabila et sa majorité à la tête du pays.
Fin novembre 2015, M. Kabila a convoqué un "dialogue national" en vue d'"élections apaisées", mais le démarrage effectif de ces pourparlers censés réunir autour de la table la majorité, l'opposition et la société civile tarde.
Jeudi, l'envoyé de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs a appelé Kinshasa à libérer des détenus politiques, comme le réclame l'opposition, pour faciliter ce dialogue.
Le climat politique est tendu en RDC où M. Kabila entretient le flou sur son avenir politique. Cependant, une récente décision de la Cour constitutionnelle l'a autorisé à rester en fonction si la présidentielle n'était pas organisée dans les temps. Une éventualité fort probable, la commission chargée d'organiser le scrutin n'ayant commencé à enregistrer les électeurs que le 31 juillet. Or ces opérations doivent durer 11 mois.
Avec AFP