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Pour certains Sénégalais, il faut choisir entre un repas et les fournitures scolaires


Une enseignante avec ses élèves lors du premier jour de rentrée à Dakar, le 12 novembre 2020.
Une enseignante avec ses élèves lors du premier jour de rentrée à Dakar, le 12 novembre 2020.

Au Sénégal, l’ouverture des classes est effective depuis plusieurs semaines mais certains parents peinent toujours à assurer les frais scolaires de leurs enfants. La faute à une conjoncture accrue.

Des frais d'inscription souvent hors de portée, des fournitures pas toujours au complet et des priorités à prendre en charge. Cette année, beaucoup de parents d’élèves comme Alioune Ndiaye font face à un dilemme: gérer la survie familiale ou assurer les frais de scolarité des enfants.

"S'occuper de sa famille chaque jour est une obligation et les charges sont nombreuses. À cela s'ajoute les frais pour la rentrée des classes, c'est très difficile pour nous les parents", explique-t-il.

Certaines mères de famille comme Maman Mbengue préfèrent sacrifier le budget quotidien familial.

"La situation est très difficile, rien que de subvenir à la dépense quotidienne pour assurer les trois repas c'est compliqué", avoue-t-elle. "Les enfants doivent retourner en classe sans fournitures scolaires. On manque réellement de moyens, des fois on sacrifie la dépense quotidienne pour acheter les matériels scolaires. Il est aussi important que l'enfant ne se sente pas inférieur ni qu’il ait honte face aux autres c'est-à-dire aller à l'école sans cahiers ou stylos", affirme-t-elle.

La précarité qui s'abat sur les familles ne laisse pas insensible le personnel enseignant. Pour soulager les parents, certaines écoles acceptent et appuient les élèves défavorisés malgré le non-paiement des frais d’inscriptions ou le manque de fournitures.

Madame Badji, enseignante à l’école élémentaire Hamo 5 dans la banlieue de Dakar, explique qu"il y a des restants de cahiers des élèves de l'année dernière qui sont dans l'armoire donc il faut juste prendre ça, les départager et donner aux élèves".

L’enseignante ajoute qu’elle ne voit pas "le renvoi (des élèves) normal, il faut juste attendre que leurs parents réagissent ou on va prendre les ardoises".

Dans les communautés également, des actions de solidarité sont souvent menées pour doter ces enfants de sacs et de fournitures scolaires.

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