Les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants en colère d'approcher de la présidence, où ils voulaient remettre une pétition au chef de l'Etat, Edgar Lungu, a indiqué une de leurs porte-parole, Esther Katongo.
"Il n'a été procédé à aucune interpellation", a ajouté Mme Katongo.
La Zambie est victime depuis la fin septembre d'une épidémie de choléra qui frappe essentiellement Lusaka et a touché, selon un bilan officiel publié samedi, 3.148 personnes et en a tué 72.
Pour tenter de l'enrayer, le gouvernement a pris une série des mesures draconiennes, dont l'interdiction des rassemblements publics et le report de la rentrée scolaire dans tout le pays, ainsi que l'interdiction des activités des vendeurs de rue dans la capitale, pour des soucis d'hygiène.
Le ministre des Collectivités locales, Vincent Mwale, a annoncé dimanche un assouplissement de ces mesures d'interdiction, dont la relocalisation au marché de la capitale des vendeurs qui opéraient auparavant au centre-ville.
Les vendeurs se sont farouchement opposés à ce déménagement, qui va à leurs yeux peser sur leurs activités.
"Tuez-nous si vous voulez ... de toutes façons la faim nous tuera", ont-ils clamé lundi lors de leur manifestation.
De violentes échauffourées les avaient déjà opposé vendredi à la police dans les rues de la capitale. Ils protestaient alors contre l'interdiction d'exercer qui leur avait été imposée.
Le choléra, qui frappe régulièrement la Zambie, est une maladie infectieuse très contagieuse provoquée par une bactérie que l'on retrouve dans l'eau ou dans la nourriture.
Avec AFP