Des hommes armés ont tué plus de 30 personnes dans la zone de Metakal, dans la région de Benishangul-Gumuz en Ethiopie, a déclaré jeudi un haut responsable de l'opposition.
"Des fermiers et des membres de leurs familles ont été kidnappés et amenés dans une école primaire de la région où ils ont été menottés et abattus un par un", a déclaré Desalegn Chane, un membre important du nouveau parti politique, le Mouvement national d'Amhara (NAMA).
Benishangul-Gumuz est une région frontalière du Soudan.
Ce massacre constitue le dernier casse-tête en matière de sécurité pour le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed.
Les attaques, dont les victimes étaient des femmes et des enfants, ont eu lieu du 6 au 13 septembre, selon Desalegn Chane.
"Il y a eu au moins deux séries de meurtres de civils, et des centaines de civils ont également été déplacés", a déploré la commission dans un communiqué.
Sitotaw Aweke, un agriculteur et homme d'affaires, a déclaré que des survivants lui ont dit que toute sa famille avait été tuée dans une attaque alors qu'il était au marché pour acheter des vêtements à ses trois enfants pour le nouvel an éthiopien, qui est célébré le 11 septembre.
"Je n'ai même pas pu les enterrer... chaque fois que je regarde les vêtements que je leur ai achetés, je pleure", a-t-il déclaré à Reuters par téléphone.
Selon le Premier ministre Abiy Ahmed les assaillants sont des groupes visant à renverser le processus de réformes initié par son gouvernement.
La Commission éthiopienne des droits de l'homme a déclaré que des centaines de civils ont été déplacés à la suite des violences et a demandé aux autorités régionales d'ouvrir une enquête.
En juin dernier, des hommes en uniforme ont tué plus de 50 personnes et en ont blessé 23 dans la même région.