Selon un décompte du ministère de l'Administration publique, c'est dans plus de 600 bureaux de vote du centre que le scrutin n'a pu avoir lieu, pour plus de 70 dans la région de Tombouctou.
Des observateurs et des élus locaux ont également relevé les incidents les plus graves dans le nord et surtout le centre du pays, autour de Mopti, où se multiplient depuis trois ans les violences intercommunautaires, souvent mêlées à des attaques de groupes jihadistes.
Voici quelques exemples des incidents relevés:
Dans le Nord
A la veille du vote, des hommes armés avaient braqué la pinasse qui transportait du matériel électoral sur le fleuve Niger près de Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou, selon des sources locales.
Dans l'importante commune rurale de Lafia, à l'est de Tombouctou, le vote n'a pu se tenir, les urnes ayant été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche par des jihadistes présumés, selon les autorités.
Dans cette région, "les forces de sécurité sont plutôt concentrées dans les centres urbains qu'en milieu rural", a expliqué à l'AFP un responsable de la société civile de Tombouctou, Yehia Tandina.
Dans le Centre
"Dans une vingtaine de localités, dont celle de Fatoma, dans 26 des 28 villages du cercle de Konna, à Sampana,.. soit le matériel a été enlevé et détruit par les jihadistes, soit les gens ont été menacés et ils n'ont pas voté", a déclaré à l'AFP un responsable du gouvernorat de Mopti.
A l'est de Mopti, dans la commune rurale de Gandamia, 11 bureaux de vote ont également été saccagés, les agents électoraux agressés et le matériel détruit. "Sans les forces de l'ordre, on ne peut pas voter dans notre village", a expliqué un chef de village de la région.
A Pignari Bana, près de Bandiagara, "dans les quatre villages, il n'y a pas eu de vote, des groupes armés ont interdit la présence des administrateurs de l'Etat" et les autorités locales ont préféré obtempérer, a indiqué à l'AFP le maire de la commune, Bourema Napo.
Avec AFP