"Des instructeurs travaillent effectivement là-bas. Ils travaillent déjà depuis un certain temps", a déclaré aux journalistes Dmitri Peskov, ajoutant que cette présence "dans le cadre des relations bilatérales russo-soudanaises" est "absolument légitime".
"Je ne pense pas que cette information ait besoin d'être détaillée", a-t-il ajouté, sans préciser le role exact de ces instructeurs dans le pays.
Le vice-ministre des Affaires étrangères pour l'Afrique et le Proche-Orient, Mikhaïl Bogdanov, avait auparavant indiqué lundi, cité par l'agence de presse Interfax, que des "instructeurs privés et gouvernementaux" sont au Soudan pour des missions "de formation".
Omar el-Béchir est confronté depuis le 19 décembre à des manifestations provoquées par l'augmentation du prix du pain, qui se sont vite transformées en un mouvement de contestation contre le régime, le plus grand défi auquel le président Béchir est confronté depuis son arrivée au pouvoir depuis 1989.
Début janvier, le quotidien britannique The Times avait assuré que des "mercenaires russophones" aidaient à réprimer le mouvement de contestation à Khartoum, des affirmations rapidement démenties dans la presse russe par l'attaché de presse de l'ambassade russe au Soudan, Vladimir Tomski.
La semaine dernière, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a toutefois confirmé la présence au Soudan de mercenaires russes.
"Selon nos informations, des représentants de sociétés russes de sécurité privées qui n'ont rien à voir avec les organes de l'Etat opèrent au Soudan", avait-elle déclaré à la presse.
"Leur tâche se limite à la formation du personnel militaire et des forces de l'ordre de la République du Soudan", a-t-elle ajouté.
En Centrafrique voisine, la Russie avait annoncé l'an dernier l'envoi de 170 "instructeurs civils" chargés de former l'armée gouvernementale, qui ont été identifiés par des experts comme des membres du groupe paramilitaire Wagner connu notamment pour sa présence en Syrie.
Avec AFP