Environ 1.900 jeunes ont été pris en charge après le démantèlement du campement de migrants de Calais (nord) et relogés dans des centres d'accueil dans tout le pays, en attendant l'examen par les autorités britanniques de leur demande de transfert.
Londres s'est engagé à accueillir tous les mineurs isolés ayant de la famille en Grande-Bretagne et à "étudier" les dossiers de ceux "dont l'intérêt supérieur serait de rejoindre ce pays".
"Nous avons dû informer jeudi les 19 jeunes de la décision prise par les autorités britanniques : leur dossier n'avait pas été retenu", a dit à l'AFP le sous-préfet Jean-Michel Delvert, représentant de l'Etat au sein du département de Tarn-et-Garonne (sud-ouest) où les jeunes sont accueillis.
"Ils ont l'impression que tout s'écroule, que la porte du Royaume-Uni se referme (...) Ils sont désespérés par une décision qu'ils n'acceptent pas. Et 19 jeunes ont engagé une grève de la faim, avec un petit noyau dur qui ne s'alimente pas depuis jeudi soir ou vendredi matin", a-t-il ajouté.
Selon lui, deux jeunes ont été transportés aux urgences vendredi soir, à la suite de cette grève de la faim, pour des examens, puis sont revenus au centre samedi matin.
"Ils ont accepté lundi soir de lever la grève de la faim. Leur dossier sera remis à jour, sera actualisé et transmis aux autorités britanniques pour réexamen", selon M. Delvert.
"On continue à travailler sur leur dossier, notamment sur leurs liens familiaux au Royaume-Uni", un point capital pour que le dossier soit accepté, a-til assuré.
A la mi-novembre, des membres du ministère britannique de l'Intérieur s'étaient déplacés pour faire passer des entretiens à ces jeunes. "Selon les Britanniques, il y a quatre majeurs, on va vérifier", a précisé M. Delvert.
Plus de 460 mineurs ont rejoint la Grande-Bretagne mi-novembre à la suite du démantèlement du campement de Calais, selon les autorités françaises.
Avec AFP