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Des migrants abandonnés secourus dans le désert nigérien


Un camion transportant des migrants sur une route poussiéreuse de la ville d'Agadez, au Niger, se dirige vers la Libye, le 25 mai 2015.
Un camion transportant des migrants sur une route poussiéreuse de la ville d'Agadez, au Niger, se dirige vers la Libye, le 25 mai 2015.

67 migrants d'Afrique de l'Ouest ont été secourus mercredi dans le désert nigérien après avoir été abandonnés par des passeurs.

L'information provient d'une source humanitaire, précisant que l'un des migrants était mort par la suite.

"67 migrants ont été sauvés in extremis par les forces de défense et de sécurité vers la localité de Séguédine en plein désert", dans la préfecture de Bilma (nord), a souligné vendredi cette source à l'AFP.

Les rescapés avaient quitté il y a plusieurs jours la ville d'Agadez "à bord de trois véhicules" avant d'être "abandonnés sans provision par les passeurs". Un des 67 migrants est mort peu après l'opération de sauvetage.

Depuis le début de l'année, découvertes macabres et opérations de sauvetages de migrants deviennent monnaie courante dans le désert.

"Des centaines de migrants ouest-africains ont été retrouvés morts ou sont portés disparus ou ont été sauvés in extremis dans le Sahara nigérien", avaient alerté en début de semaine une trentaine d'élus de la région d'Agadez (nord).

Selon ces élus, le désert du Ténéré nigérien est devenu "un véritable cimetière à ciel ouvert" pour les migrants africains sur la route de l'Europe via la Libye.

Porte du Sahara, Agadez, plus grande ville du nord nigérien, représente une plaque tournante du trafic d'êtres humains voulant gagner l'Europe.

Entre mai et juin, 52 migrants, dont des bébés, avaient été retrouvés morts en plein désert proche de la Libye. 51 migrants portés disparus fin juin, après avoir été abandonnés en plein désert, sont probablement morts, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Environ 600 migrants d'Afrique de l'Ouest ont été secourus depuis le mois d'avril, selon un comptage de l'OIM. Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. L'armée a multiplié les patrouilles contre les migrants. Ce durcissement semble loin de décourager les trafiquants.

Avec AFP

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