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Des militaires ougandais condamnés pour avoir tué des civils en Somalie


Des soldats ougandais en patrouille à Merka, à 90 km au nord de Mogadiscio, le 17 juillet 2016, dans le cadre de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).
Des soldats ougandais en patrouille à Merka, à 90 km au nord de Mogadiscio, le 17 juillet 2016, dans le cadre de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM).

Deux soldats ougandais servant dans le cadre de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) ont été condamnés à mort pour avoir tué des civils durant leur déploiement.

Trois autres militaires impliqués dans la même affaire ont reçu une peine de 39 ans de prison.

"Un tribunal militaire ougandais siégeant à Mogadiscio a déclaré les deux officiers coupables d'avoir tué intentionnellement des civils près du quartier de Golweyne, dans la région somalienne du Bas-Chébéli, en août de cette année, et trois autres ont été condamnés à des peines de prison pour leur rôle dans ce crime", a déclaré samedi le ministre somalien de la Justice, Abdulkadir Mohamed Nur, lors d'un entretien avec la VOA.

L'incident s'est produit le 10 août, lorsque des forces ougandaises patrouillant sur la principale route d'approvisionnement entre les villages de Beldamin et de Golweyn ont ouvert le feu sur des civils dans une ferme située à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Mogadiscio, selon des responsables locaux et un communiqué de l'AMISOM.

Des proches et des témoins oculaires ont accusé les soldats de l'AMISOM d'avoir placé les corps de certaines des victimes sur des mines télécommandées avant qu'elles n'explosent, ce qui avait déclenché la colère à Mogadiscio.

À l'époque, l'AMISOM avait dit que ses forces délogeaient une embuscade imminente d'Al-Shabab.

Le mois dernier, les forces de l'AMISOM ont toutefois admis que leurs soldats de la paix avaient tué sept civils lors d'un échange de tirs entre les troupes de la mission et des combattants d'Al-Shabab liés à Al-Qaida, promettant que les soldats responsables seraient tenus de rendre des comptes.

La procédure judiciaire était en cours depuis le 5 octobre au camp de Halane, fortement gardé, situé près de l'aéroport principal de Mogadiscio, où se trouvent les sièges de l'ONU et de l'AMISOM en Somalie.

Certains proches des victimes étaient présents au tribunal.

Un porte-parole des proches, Hussein Osman Wasuge, a déclaré aux médias locaux, à l'extérieur du tribunal, qu'ils étaient satisfaits du verdict.

"Même s'il n'y avait pas d'avocats pour nous représenter, l'un d'entre nous et six soldats ougandais ont été autorisés à témoigner contre les soldats présumés pendant deux jours", a déclaré M. Wasuge. "Nous sommes très heureux de la décision du tribunal et nous attendons que des compensations soient accordées aux familles des personnes tuées".

Les soldats ougandais sont basés dans la capitale, Mogadiscio, et dans la région du Bas-Chébéli, où ils sont confrontés à de fréquentes attaques et des embuscades du groupe militant al-Shabab.

Article rédigé par Mohamed Olad Hassan. Traduit et adapté de l'anglais par VOA Afrique. Lire l'original >>

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