Des manifestations quotidiennes qui ont mobilisé des milliers de personnes ont eu lieu dans des quartiers d'Istanbul connus pour leur opposition au président Erdogan depuis l'annonce de sa victoire étriquée au référendum dimanche soir.
Des observateurs internationaux ont remis en cause l'équité du scrutin et les deux principaux partis d'opposition ont réclamé son annulation.
Une petite formation politique de gauche non représentée au Parlement, le Parti de la Liberté et de la Solidarité (ODP), a annoncé que la police turque avait arrêté tôt mercredi le chef de sa branche d'Istanbul Mesüt Geçgel sous l'accusation d'avoir "incité à l'agitation" en questionnant la légitimité du référendum.
M. Geçgel a confirmé sur Twitter avoir été arrêté pour avoir protesté contre la victoire du oui.
L'avocat de M. Geçgel, Deniz Demirdögen, a affirmé à l'AFP que 16 personnes, dont son client, avaient été arrêtées, et que 38 mandats d'arrêt avaient été émis au total.
Aucun commentaire sur ces arrestations n'a pu être obtenu de source policière dans l'immédiat.
Parlant à Ankara mercredi matin, le Premier ministre Binali Yildirim a mis en garde contre toute manifestation de rue contestant l'issue du référendum.
"La Turquie est un Etat de droit et il ne saurait y être question d'anarchie ou d'activités (de protestation) dans la rue", a-t-il dit.
Les soupçons de fraude émis par l'opposition sont nés d'une décision annoncée pendant les opérations de vote par le Haut-Conseil électoral (YSK) de considérer comme valides les bulletins non marqués du sceau officiel des autorités électorales.
Avec AFP