Plusieurs milliers de personnes défilaient dans le quartier conservateur de Fatih, sur la rive européenne d'Istanbul, brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes proclamant "Jérusalem est notre honneur", "A bas l'Amérique, à bas Israël".
Le président américain Donald Trump a reconnu mercredi Jérusalem comme capitale d'Israël, suscitant la colère des Palestiniens et des réactions de réprobation bien au-delà du Proche-Orient.
Le gouvernement turc a fermement condamné cette mesure, le président Recep Tayyip Erdogan estimant notamment qu'elle plongeait la région dans un "cercle de feu".
Cette annonce a suscité en Turquie de nombreuses réactions, y compris sur les réseaux sociaux où le mot-dièse "#LaTurquieDeboutPourJérusalem" était parmi les plus partagés sur Twitter vendredi.
"Jérusalem est le bastion des musulmans (...) Nous sommes ici pour montrer notre unité et notre force. Personne ne peut nous en empêcher, nous ne resterons pas silencieux", dit à l'AFP Doguhan, qui manifeste à Istanbul.
Merve, une étudiante, n'est pas allée en cours pour venir manifester. "Ce que dit Trump n'a absolument aucune importance. Quand nous voyons le mot +Israël+ sur une carte, nous le barrons pour écrire +Palestine+", affirme-t-elle.
"La Palestine et la mosquée al-Aqsa sont notre coeur et notre sang", renchérit un autre manifestant, Sadik Cakmak. "A mes frères palestiniens, je dis : Vous n'êtes pas seuls, nous sommes à vos côtés par nos prières".
La Turquie et Israël ont normalisé leurs relations l'année dernière, après une crise diplomatique déclenchée en 2010 par un raid israélien contre un navire d'une ONG en direction de la bande de Gaza, qui avait fait dix morts parmi les activistes turcs.
Les deux parties ont intensifié leur coopération, notamment dans le domaine de l'énergie, mais M. Erdogan, défenseur de la cause palestinienne, continue à critiquer régulièrement la politique israélienne.
Avec AFP