Un représentant de la société civile a fait état de "40 morts" et "plusieurs dizaines de disparus" dans ce nouvel accident. Un responsable de la province de l'Equateur évoquait de son côté "des morts" dont il ne précisait pas le nombre, en attendant des informations d'"une équipe d'enquêteurs envoyée sur place". Il s'agit encore une fois d'une embarcation en bois, appelée "baleinière", qui a chaviré en pleine nuit alors qu'elle transportait passagers et marchandises.
Ce nouveau naufrage est survenu dans la nuit de samedi à dimanche au niveau du village de Boyeka, sur la rivière Lulonga, à environ 140 km du chef-lieu de la province Mbandaka, a précisé à l'AFP Joseph Boyoko Lokondo, l'un des animateurs de l'organisation et groupe de pression "Génération consciente".
"Les mêmes causes, une surcharge et une navigation nocturne, produisent les mêmes effets", a-t-il déploré, en évoquant un bilan provisoire de "40 morts, 200 rescapés et plusieurs dizaines de disparus". "Après le précédent naufrage, le ministre des Transports avaient pourtant promis des mesures drastiques, mais rien ne se fait sur le terrain", a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 13 au 14 octobre, une baleinière a fait naufrage sur le fleuve Congo à Mbandaka. Selon un bilan communiqué le lundi suivant par le ministre des Transports de RDC, Marc Ekila, l'accident a fait au moins 47 morts et un nombre indéterminé de disparus. La surcharge est la cause de cet accident, selon le ministre, qui a également rappelé que les embarcations en bois n'étaient pas autorisées à naviguer la nuit.
Grand pays d'Afrique centrale, la République démocratique du Congo compte très peu de routes praticables et les déplacements se font souvent sur les lacs ainsi que sur le fleuve Congo et ses affluents. Les naufrages sont fréquents et les bilans souvent lourds mais, en l'absence de manifestes fiables de passagers, impossibles à établir avec précision.
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