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Des ONG appellent Athènes à alléger les camps de réfugiés surpeuplés


Une Afghane participe à une manifestation pour protester contre les conditions de vie dans le camp de d'Hellinikon, en Grèce, le 18 février 2017.
Une Afghane participe à une manifestation pour protester contre les conditions de vie dans le camp de d'Hellinikon, en Grèce, le 18 février 2017.

Vingt organismes d'aide humanitaire ou de défense des droits de l'Homme ont appelé mercredi Athènes à alléger les camps de réfugiés surpeuplés sur les îles grecques, soulignant qu'il s'agissait d'une question "de vie ou de mort" avant l'hiver.

"Nous sommes dans une course contre la montre. Il y aura des morts - de nouveau - cet hiver, sauf si les gens sont autorisés à se rendre sur le continent de façon volontaire et organisée", a déclaré Jana Frey, directrice pour la Grèce du "International Rescue Committee". "C'est une question de vie ou de mort".

Parmi les signataires de cet appel figurent notamment Amnesty International et Human Rights Watch.

Ils évaluent la population des camps de Lesbos, Samos et Chios à près de 11.000 personnes, soit 7.000 de plus que leur capacité normale.

"Des milliers de personnes, parmi lesquelles des femmes seules, des femmes en charge de familles et de très jeunes enfants en sont réduites à vivre dans des tentes de toile, dormant pour l'essentiel à même le sol, alors que le temps se détériore", relève la déclaration commune.

"Des femmes doivent partager leurs tentes avec des hommes inconnus, mettant en danger leur sécurité et leur intimité", poursuit le document.

Les autorités grecques ont exprimé leur inquiétude sur une évacuation importante de demandeurs d'asile sur le continent, estimant que cela ne ferait qu'encourager les passeurs à acheminer d'autres migrants.

Le ministre grec pour les Migrations, Yiannis Mouzalas, a indiqué qu'il faisait en sorte d'accélérer le traitement des demandeurs d'asile, mais que la multitude des cas engorgeait le système, les migrants économiques étant pour leur part inéligibles à un tel statut.

Le gouvernement grec souhaite créer des places supplémentaires sur les îles, mais se heurte à la vive opposition des autorités locales.

Les autorités de l'île de Lesbos ont organisé lundi une grève générale de 24 heures pour réclamer le transfèrement immédiat de milliers de réfugiés en surnombre.

Avec AFP

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