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Des policiers kényans aident deux collègues à s’évader


Policiers devant la Cour suprême de Nairobi, 14 novembre 2017.
Policiers devant la Cour suprême de Nairobi, 14 novembre 2017.

Les policiers du commissariat de Kabete, à Nairobi, ont tiré des coups de feu en l’air, créant la confusion ; ce qui a permis aux deux prévenus de disparaître dans la nature.

Deux policiers kényans en garde à vue pour corruption présumée ont pu s’échapper lorsque leurs collègues ont tiré des coups de feu en l’air, effrayant les agents anti-corruption qui les détenaient. Les deux fugitifs, qui travaillent pour la Direction des enquêtes criminelles, avaient été arrêtés mercredi soir à Nairobi après s’être fait piéger dans une opération anti-corruption. La paire n’avait pas pu résister à la tentation d’une enveloppe de 100 000 shillings.

Surpris en flagrant délit, les deux policiers ont été mis aux arrêts, mais leurs collègues du commissariat de Kabete, à Nairobi, ont tiré des coups de feu en l’air, créant la confusion ; ce qui a permis aux deux prévenus de disparaitre dans la nature, a expliqué la Commission kényane d’éthique et de lutte anti-corruption sur son fil Twitter mercredi soir.

Le duo était recherché pour avoir exigé la somme d’un million de shillings (9.750 dollars) à un ressortissant étranger.

- Sombre palmarès pour les policiers kényans -

La police est souvent classée parmi les institutions les plus corrompues du Kenya, mais la libération forcée des deux policiers en garde à vue est apparemment sans précédent.

L'ONG anti-corruption Transparency International-Kenya a classé la police comme l'institution kényane la plus encline à la corruption dans son indice 2017 de la corruption en Afrique de l'Est.

Le Kenya a été classé 143e sur 180 dans l’Indice international de perception de la corruption 2017 de Transparency International. Des dizaines de responsables gouvernementaux et d'hommes d'affaires kényans comparaissent depuis avril devant un tribunal de Nairobi en rapport avec des accusations de détournement de centaines de millions de shillings de deniers publics.

Avec Reuters

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