Cette remise en liberté fait suite aux instructions données par le président Déby lors de sa visite inopinée dans ce lieu d’incarcération le 18 novembre dernier.
Visite à l’issue de laquelle, il a déploré les conditions de détention de ses concitoyens en conflit avec la loi, considérés comme des personnes vulnérables.
Ainsi, 55 mineurs, 13 femmes allaitantes et 33 majeurs bénéficient de cette grâce. Pour le ministre de la justice garde des sceaux chargé des droits humains Djimet Arabi cette libération n’exclut pas la réparation civile.
Le Procureur de la République, Mahamat Saleh Youssouf, précise quant à lui, que cette grâce présidentielle ne viole pas les règles juridiques, ni une décision politique, mais plutôt, une décision purement sociale.
Dande Gangnon, employée d’une banque de la place, arrêtée pendant que son bébé avait quatre mois et demi, bénéficie également de cette remise en liberté. Aujourd’hui sa fille a environ un an et quatre mois. Elle se réjouit et déclare qu’elle est prête à pardonner.
Ces mineurs libérés seront soutenus pour leur réinsertion sociale grâce à l’engagement pris par les partenaires du Tchad rassure le garde des sceaux ministre de la justice Djimet Arabi. Car pour lui, l’Etat ne veut plus les voir repartir en prison.
André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena