"J'ai donné injonction au PGR (Procureur général de la République, ndlr) d'ouvrir un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga (...) nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi", a déclaré à la presse à Kinshasa, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba.
"Il existe un réseau avec une société basée en Virginie aux États-Unis" qui assure "le recrutement des mercenaires" spécialisés dans "la formation, le maniement des armes, comme agent de sécurité, ou garde du corps", a poursuivi M. Thambwe.
Le 24 avril, quatre proches de M. Katumbi, dont un Américain, avaient été arrêtés à Lubumbashi et transférés dans la capitale Kinshasa.
M. Katumbi, ancien gouverneur de l'ex-Katanga (sud-est), est un potentiel candidat à la présidentielle prévue théoriquement avant la fin de l'année.
"Manifestement, par rapport aux échéances à venir, il y a probablement une démarche qui se prépare", a affirmé le ministre de la Justice, égrenant les noms et les spécialités de sept autres ex-militaires américains et d'au moins deux ex-militaires sud-africains ayant séjourné à Lubumbashi dans des résidences appartenant à M. Katumbi, et précisant que "658" Américains étaient entrés récemment au Katanga.
Moïse Katumbi avait déjà accusé vendredi le "pouvoir" congolais de chercher à lui "nuire", dénonçant des "allégations mensongères", faisant état de "supposés recrutements de mercenaires étrangers dans l'ex-province du Katanga" et de l'"existence de camps d'entraînements" relayées en boucle jeudi par Télé 50, un média proche du pouvoir.