"Les activités de Maria au sein du mouvement en faveur du port d'armes (américain) n'ont rien à voir avec la politique étrangère", a déclaré aux journalistes Igor Chmelev, président du groupe de pression que la Russe a fondé à Moscou.
Ce groupe russe, nommé "Droit au port d'armes", a eu "certains contacts" avec la NRA, le principal lobby pro-armes des Etats-Unis, dont des représentants sont venus à Moscou pour "apprendre de l'expérience de chacun", a-t-il toutefois reconnu.
Lire aussi: L'arrestation d'une Russe à Washington vise à "minimiser l'effet positif" du sommet selon Moscou
"Ils nous ont expliqué comment fonctionnait la NRA, comment elle était organisée. Nous leur avons dit comment nous fonctionnons", a ajouté M. Chmelev, soulignant qu'ils n'avaient coopéré "sur aucune question internationale".
Âgée de 29 ans, Maria Boutina a été arrêtée en juillet aux Etats-Unis et est accusée d'avoir voulu promouvoir les intérêts de Moscou au sein des cercles de pouvoir américains par le biais d'une "organisation militant pour le droit au port d'arme".
Moscou a dénoncé son arrestation comme "inacceptable" et appelé à sa libération, qualifiant la jeune fille de "prisonnier politique".
Un ami de Maria Boutina, le Russo-Américain Tim Kirby, membre de la NRA résidant à Moscou et qui a travaillé pour la chaîne pro-Kremlin RT, a pour sa part affirmé que la jeune Russe "adore" les Etats-Unis.
"Elle veut importer le libertarianisme américain en Russie, et en particulier son rapport aux armes. Elle ne veut rien exporter de la Russie vers les Etats-Unis", a-t-il assuré.
Lire aussi: Lavrov à Pompeo : l'arrestation d'une Russe aux USA est "inacceptable"
"Elle est un peu naïve et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles cette situation est apparue", a-t-il poursuivi.
Roman Khoudiakov, ancien député nationaliste russe et membre du groupe "Droit au port d'armes", a qualifié d'"infondées" les accusations américaines visant Maria Boutina, notamment que la jeune Russe aurait tenté d'utiliser ses charmes pour infiltrer les lobbies américains.
Avec AFP