La délégation américaine à Moscou était menée par Rand Paul, seul haut responsable républicain à avoir défendu le président Donald Trump après son sommet controversé avec son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki en juillet, qui avait scandalisé la classe politique américaine.
Les sénateurs américains ont rencontré lundi leurs collègues du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, en présence notamment de l'ancien ambassadeur russe à Washington, Sergueï Kisliak.
"Nous avons invité les membres du Comité des Affaires étrangères à se rendre aux Etats-Unis pour s'entretenir avec nous à Washington", a déclaré Rand Paul selon des propos traduits en russe par l'agence de presse Interfax.
"Je pense que c'est extrêmement important", a-t-il souligné, ajoutant que l'objectif de la visite sera d'"instaurer le dialogue" et d'"améliorer les relations" très dégradées entre les deux pays.
Selon le président du Comité des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev, une telle visite pourrait avoir lieu "dès la session d'automne, avant la fin de l'année".
M. Kossatchev a dit considérer cette initiative comme "particulièrement importante au moment où d'autres hommes politiques américains redoublent d'efforts pour présenter comme toxique tout contact avec les hommes politiques russes".
Il s'agit de la deuxième visite de sénateurs américains à Moscou en un peu plus d'un mois.
>> Lire aussi : Moscou qualifie les accusations d'ingérence d'"hystérie" qui "ridiculise" les Etats-Unis
Début juillet, un groupe de sénateurs américains avait rencontré des responsables russes dont le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, avant le sommet d'Helsinki entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Vladimir Poutine s'est pour sa part dit prêt à se rendre à Washington pour une nouvelle rencontre avec Donald Trump et à inviter le président américain à Moscou. Celui-ci a affirmé être "ouvert" à une telle visite dans la capitale russe.
Les relations entre Moscou et Washington, au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, sont notamment plombées par des divergences persistantes sur le conflit en Syrie, l'Ukraine ou encore les accusations d'ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, que la Russie rejette.
Avec AFP