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Coronavirus

Des travailleurs de première ligne tués pour avoir voulu appliquer les mesures anti-covid

Un caissier sert un client dans un centre commercial de Burbank, en Californie, le samedi 10 avril 2021. (Photo AP/Richard Vogel)
Un caissier sert un client dans un centre commercial de Burbank, en Californie, le samedi 10 avril 2021. (Photo AP/Richard Vogel)

Plusieurs travailleurs essentiels ont déjà payé de leur vie pour avoir voulu faire respecter les mesures anti Covid-19. Ces hommes et ces femmes ne sont pas morts de la pandémie, mais eux aussi en ont été des victimes. Ils avaient quitté leur domicile un matin mais n'étaient plus rentrés chez eux.

A travers le monde, des travailleurs de première ligne ont été insultés, brutalisés, voire tués pour avoir tenté d'appliquer des règles destinées à protéger le public contre la propagation du coronavirus.

Une enquête de novembre 2020 de l'Université du Massachusetts menée auprès des travailleurs dans six États américains a révélé que ceux qui travaillaient dans le commerce de détail et l'hôtellerie étaient ceux qui devaient faire face à la plus grande résistance aux masques et à la distanciation sociale.

Les travailleurs à bas salaire ont été les plus exposées aux personnes refusant de se conformer aux mesures anti coronavirus.

Une employée d’épicerie tuée en Georgie

Laquitta Willis, 41 ans, caissière dans une épicerie du comté de Dekalb en Géorgie, a été tuée en juin 2021 après une dispute sur le port du masque avec un client, Victor Lee Tucker, 30 ans.

Le suspect serait entré chez Big Bear sans son cache-nez. Une vive discussion s’en serait suivie entre l’homme et Mme Willis, une employée qui travaillait dans l'épicerie depuis près d'une décennie et gardait méticuleusement son comptoir propre pendant la pandémie, selon plusieurs témoignages.

Après être parti sans rien acheter, le suspect serait revenu dans l’épicerie avec une arme et aurait fait feu sur la femme. Après avoir tiré sur Mme Willis, le suspect a fait feu sur un policier qui travaillait à la sécurité de l’épicerie.

Victor Lee Tucker fait face à des accusations de meurtre et voies de fait.

Un employé de Family Dollar tué dans le Michigan

Calvin Munerlyn habitait à Flint, dans le Michigan, où tout le monde le connaissait sous le nom de "Duper", un surnom hérité de sa mère.

L'homme, étant grand, était facilement intimidant à première vue. Mais il suffisait de quelques instants en sa présence pour être conquis par son charme.

Il travaillait de jour comme agent de sécurité chez Family Dollar, une chaîne de magasins bon prix. En hiver, il travaillait de nuit dans un centre de réchauffement géré par Catholic Charities, une organisation communautaire à but non lucratif.

Le 1er mai 2020, pendant son service chez Family Dollar, Calvin Munerlyn conseille à une jeune femme de porter un masque avant d'entrer dans le magasin. La mère de la femme devient furieuse et crache sur l'agent de de sécurité. Ce dernier ordonne à une caissière de ne pas servir la cliente récalcitrante.

Les deux femmes partent en voiture et reviennent environ une vingtaine de minutes plus tard. Elles sont accompagnées par deux hommes, le père et le frère de la jeune femme qui refusait de porter son masque facial.

L'un des hommes sort une arme à feu et tire une balle dans la tête du vigile. Il est transporté à l'hôpital, mais juste pour être déclaré mort.Cela ne faisait qu'un peu plus d'un mois depuis que Calvin Munerlyn travaillait chez Family Dollar.

Il avait arrêté de travailler dans des boîtes de nuit pour éviter justement de s'exposer aux risques de confrontations violentes. L'ironie du sort avait voulu qu'il meure dans des circonstances pareilles à Family Dollar, considéré comme un havre de paix comparé aux boîtes de nuit.

La mort de Munerlyn a pesé lourdement sur la communauté. Un drapeau a été hissé au Capitole de l'État du Michigan en sa mémoire et sa famille a accepté la clé de la ville de Flint en son nom. Il a également été nommé à titre posthume Parent de l'année à la Madison Academy High School, où sa fille Cavetta Munerlyn a obtenu une excellente note quelques jours après sa mort.

Un agent de sécurité tué lors d'un match de basket-ball

Martinus "Mitch" Mitchum, un officier de police de l'Université de Tulane, agent de réserve du 2e tribunal municipal, et responsable des inscriptions à l'Athlos Academy of Jefferson Parish, travaillait comme agent de sécurité lors d'un match de basket-ball au lycée George Washington Carver, dans la Nouvelle-Orléans dans la Louisianne lorsqu'il a été abattu.

Mitchum, qui était en uniforme au moment des faits, est intervenu dans une altercation entre John Shallerhorn et un administrateur de l'école parce que Shallerhorn s'était vu refuser l'entrée dans le jeu pour ne pas avoir refusé de porter son masque facial. Mitchum est intervenu pour escorter l'homme hors du bâtiment.

Le suspect, John Shallerhorn, 35 ans, avait alors tiré deux coups de feu. L'un avait touché Mitchum à la poitrine. Emmené au centre médical universitaire par les ambulanciers paramédicaux, Mitchun avait été déclaré mort peu de temps après.

"Cela fait mal parce qu'il était l'un des meilleurs", a déclaré Lyn Clark, un ancien joueur de football à l'école secondaire O. Perry Walker où Mitchum a travaillé de 2006 à 2016. "Ils ont tué quelqu'un qui a aidé tant d'étudiants afro-américains à sortir de là et à devenir quelque chose. Il a toujours tout soutenu. n'importe qui. Tout le monde était pour lui "mon fils" ou "ma fille", a ajouté Clark.

"Nous le taquinions toujours et disions à Mitch que vous avez plus d'enfants que quiconque pour être si jeune. Il m'agaçait parfois comme un petit frère, mais il était si authentique et il n'y avait rien qu'il ne ferait pas pour ces enfants", a déclaré Sheryl Eaglin, l'ancienne collègue de Mitchum.

Originaire de Detroit, dans le Michigan, Mitchum travaillait à la sécurité de l'école lorsqu'il a commencé. Mais il a été transféré à d'autres postes en raison de la façon dont il s'occupait des enfants et de ses autres compétences, selon Tarance Davis, l'ancien directeur sportif de l'école. Mitchum a été chargé des données et des inscriptions des étudiants et est également devenu le directeur des opérations de basket-ball et de football.

"(Mitchum) était un professionnel de la police dévoué qui avait à cœur de servir la communauté de Tulane", ont déclaré des responsables de Tulane dans un communiqué.

Un chauffeur de bus tué dans le Maryland

Frankye Duckett, 49 ans, a été tué en janvier 2021. Il travaillait pour le programme Mobility Link de l'Administration des transports en commun du Maryland (Maryland Transit Administration). Il transportait des personnes à mobilité réduite et des handicapés autour de Baltimore.

Un vendredi soir de janvier 2021, M. Duckett se rend au travail depuis la Pennsylvanie, où il vivait et espérait prendre sa retraite dans quelques années, a rapporté le Baltimore Sun.

Ce jour là, M. Duckett se dispute avec le petit-fils d'une femme âgée qu'il devait transporter. La dispute aurait commencé après que Duckett ait dit au petit-fils de cette dernière qu'il n'était pas autorisé à monter dans le bus sans masque facial. Puis le chauffeur est parti.

Selon des images de sécurité, alors que le bus s'approche d'un arrêt, un homme, qui, selon la police, était le petit-fils, et qui sera connu comme Marquis Poteat, sort d'une voiture et tire sur M. Duckett par la fenêtre avant de s'enfuir dans la voiture. Il sera arrêté en avril et inculpé de meurtre.

Un employé abattu en Allemagne

Le 18 septembre 2021, un employé de 20 ans d'une station service a été tué en Allemagne par un client dont il avait refusé d'encaisser les achats pour non-port de masque.

C'était un étudiant qui travaillait dans une station service. Il avait refusé d'encaisser un client qui souhaitait acheter un pack de bières parce que ce dernier ne portait pas de masque.

Énervé, l'homme de 49 ans est parti en laissant ses bières sur le comptoir. Il est revenu une heure et demie plus tard en portant cette fois un masque mais l'a retiré en passant devant le comptoir pour susciter une réaction du caissier. Après avoir de nouveau reçu l'ordre de porter son masque correctement, le client a sorti un revolver de sa poche et a tiré sur l'étudiant, qui est mort sur le coup.

Le suspect s'est présenté le lendemain au poste de police local. Il a confié qu'il se sentait "acculé" par les mesures relatives à la pandémie de Covid-19 qu'il percevait comme une "atteinte croissante à ses droits" et qu'il n'avait vu "aucune autre issue", a déclaré le procureur Kai Fuhrmann.

La ministre de l'Agriculture Julia Klöckner, originaire de la région, a fait état d'un meurtre "choquant".

Un chauffeur de bus tué en France

En France, Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans, a été battu à mort le 5 juillet 2020 à Bayonne, dans le sud-ouest, après avoir demandé à quatre passagers de porter des masques faciaux rendus obligatoires à bord des transports publics français en raison du coronavirus. Le chauffeur a été insulté, poussé hors du bus et violemment battu et frappé à la tête.

Quatre personnes avaient été arrêtées mais certaines avaient été relâchées.

En mémoire de son mari, la veuve de Philippe Monguillot, a créé une association portant le nom de son mari, afin de soutenir et d’aider les chauffeurs de bus victimes d’agressions et de violences.

Une sentinelle poignardée

Toujours en France, un agent de sécurité a été agressé à Brest une nuit d'août 2020 par un homme qui voulait entrer dans un bar sans masque.

Après qu'on lui a refusé l'entrée, l'homme est parti avant de revenir une trentaine de minutes plus tard devant le bar, assénant des coups de couteau au visage de la victime. La victime n'a eu la vie sauve que grâce à l'intervention des clients.

La sentinelle a été opérée en urgence pour une grave blessure à l'œil. L'assaillant a été arrêté et présenté à un juge d'instruction. Il était connu des services de police avait admis être l'auteur de l'agression, rapporte Paris Match.

Une infirmière rouée de coups

Le 12 août 2020, une infirmière de 30 ans de l'hôpital de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne, a été violemment agressée dans un bus par trois jeunes hommes, dont deux adolescents de 16 ans, à qui elle demandait de porter un masque.

Les agresseurs avaient été présentés à un juge des enfants qui avait aussitôt requis leur placement en détention provisoire pour "violences aggravées".

D'autres agressions

Plusieurs autres employés ont été agressés pour avoir voulu appliquer les mesures contre le coronavirus.

La presse américaine mentionne aussi le cas de deux hommes qui se sont vu refuser l'entrée dans un magasin californien pour avoir refusé de porter des masques. L'un d'eux aurait frappé un employé, lui cassant le bras.

BuzzFeed News rapporte qu'un homme a été inculpé en Pennsylvanie pour avoir frappé un commis de magasin à plusieurs reprises au visage après que ce dernier lui a dit de porter un masque.

"Le meilleur et le pire"

"Le problème avec les pandémies, en particulier le COVID-19, c'est qu'elles font ressortir les extrêmes. Nous avions le meilleur chez les gens et le pire", a déclaré Steven Taylor, auteur du livre 2019 The Psychology of Pandemics et professeur de psychiatrie à l'Université canadienne de la Colombie-Britannique, cité par BuzzFeed News.

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Unicef: 67 millions d'enfants privés de vaccins à cause du Covid

ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)
ARCHIVES - Un enfant dans les bras de sa mère se fait administrer une dose de vaccin contre la poliomyélite, en RDC, le 19 juin 2018. (Twitter/Unicef)

Entre 2019 et 2021, 67 millions d'enfants ont été privés totalement ou partiellement de vaccins vitaux en raison des perturbations liées au Covid-19, ramenant le monde plus de 10 ans en arrière en termes de vaccination infantile, s'alarme l'ONU.

En trois ans, en raison des contraintes subies par les systèmes de santé ou des confinements liés à la pandémie, "plus d'une décennie d'avancées en termes d'immunisation de routine des enfants a été sapée", et "se remettre sur la bonne voie va être un défi", souligne le rapport de l'Unicef publié mercredi, qui s'inquiète de risques d'épidémies de rougeole ou de polio.

Selon l'agence onusienne, cette couverture vaccinale est en baisse dans 112 pays. Et entre 2019 et 2021, le taux de vaccination infantile dans le monde a chuté de 5 points de pourcentage, à 81%, un niveau jamais vu depuis 2008: 67 millions d'enfants ont ainsi manqué des vaccins, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, et 48 millions d'entre eux n'ont reçu aucune dose d'aucune sorte.

Une situation d'autant plus inquiétante que ce déclin s'est produit à la fin d'une décennie où "la croissance de la vaccination infantile stagnait", après la hausse massive des années 1980, souligne l'agence onusienne. "Les vaccins ont joué un rôle vraiment important pour permettre aux enfants de vivre une longue vie en bonne santé", alors "tout déclin dans les taux de vaccination est inquiétant", a déclaré à l'AFP Brian Keeley, rédacteur en chef du rapport.

L'immunisation des enfants sauve ainsi 4,4 millions de vies chaque année, souligne l'Unicef, un nombre qui pourrait grimper à 5,8 millions si le monde parvenait d'ici 2030 à réduire de moitié le nombre d'enfants privés de vaccins essentiels et à atteindre 90% de couverture pour les vaccins vitaux clés.

Avant l'introduction du vaccin en 1963, la rougeole tuait quelque 2,6 millions de personnes par an, principalement des enfants. Un chiffre tombé à 128.000 en 2021 pour cette maladie qui aujourd'hui inquiète particulièrement l'ONU.

En trois ans, le taux de vaccination contre la rougeole si contagieuse qu'elle nécessite 95% de vaccinations dans une communauté pour atteindre l'immunité collective a baissé de 86 à 81%, selon le rapport. Et le nombre de cas de rougeole a doublé en 2022 par rapport à 2021.

Confiance en baisse

La chute du taux de vaccination, similaire pour la polio, la diphtérie ou la coqueluche, se produit par ailleurs dans un contexte plus large de "crise de survie" des enfants, note l'Unicef, soulignant une superposition de crises (malnutrition, impacts du changement climatique, pauvreté)

"C'est de plus en plus difficile pour les systèmes de santé et les gouvernements de faire face aux besoins de vaccinations", souligne Brian Keeley. Pour améliorer la couverture vaccinale, il faut pourtant "renforcer les soins de santé primaires et fournir aux personnels en première ligne, majoritairement féminins, les ressources et le soutien dont ils ont besoin", insiste l'Unicef.

Sans oublier les 67 millions d'enfants privés de vaccins pendant le Covid qui vont sortir du groupe d'âge visés par les vaccinations, plaide M. Keeley, appelant pour eux à un "programme déterminé de rattrapage".

En parallèle, alors que les débats autour du Covid ont remis les anti-vaccins sur le devant de la scène, le rapport s'inquiète d'une baisse de la confiance dans la vaccination dans 52 pays sur 55 étudiés. "Ces données sont un signal d’alerte préoccupant", a mis en garde la patronne de l'Unicef Catherine Russell dans un communiqué.

"La confiance à l'égard de la vaccination de routine ne doit pas compter elle aussi parmi les victimes de la pandémie, sous peine de voir prochainement un grand nombre d'enfants succomber à la rougeole, à la diphtérie ou à d'autres maladies évitables".

Dans la moitié de ces 55 pays, la confiance vaccinale "notoirement changeante" reste au-dessus de 80%, tempère toutefois l'Unicef. Et malgré cette défiance, "il y a des raisons d'être optimiste sur le fait que les services reprennent dans un certain nombre de pays", estime Brian Keeley, évoquant des données préliminaires "encourageantes" pour les vaccinations en 2022.

Mais "même si nous arrivons à retrouver le niveau où nous étions avant la pandémie, avec un peu de chance dans quelques années", il faudra encore faire des progrès pour vacciner ceux qui étaient privés de leurs injections déjà avant le Covid, insiste-t-il.

Covid: pandémie ou endémie, l'OMS appelle à la prudence sur le choix des mots

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, prononce un discours lors de la 72e session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe le 12 septembre 2022.

Pandémie, phase endémique, virus saisonnier... l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mardi à être prudents sur les termes qui sont utilisés pour définir l'évolution du virus.

Durant la première semaine de mai, le comité d'urgence de l'OMS sur le Covid, qui se réunit tous les trois mois, devra dire s'il faut maintenir l'alerte maximale, a indiqué le Dr. Michael Ryan, chargé du Programme OMS de gestion des situations d'urgence sanitaire, lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a dit espérer qu'à cette occasion le comité aura des "conseils positifs" à donner au chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (à qui revient la décision finale), "concernant leur évaluation de la trajectoire de la pandémie et l'existence ou non d'une urgence de santé publique de portée internationale".

L'OMS avait décrété cette alerte maximale le 30 janvier 2020 lorsque le monde comptait moins de 100 cas et aucun décès en dehors de la Chine. Ce n'est que lorsque le Dr Tedros avait qualifié la situation de pandémie, en mars 2020, que le monde avait pris la pleine mesure de la gravité de la menace sanitaire.

Mardi, le Dr Ryan a souligné que l'"on n'éteint pas un interrupteur pour passer automatiquement à une situation endémique. Il est beaucoup plus probable que nous allons passer d'un chemin cahoteux vers un modèle plus prévisible". Il a ainsi appelé à la prudence face au choix des mots.

"Je pense qu'il y a un malentendu. Très souvent les virus respiratoires, par exemple, comme la grippe, ne passent pas par une phase endémique", a-t-il indiqué. "Ils passent d'une pandémie à des niveaux d'activité très faibles, avec des épidémies potentiellement saisonnières ou des épidémies qui se produisent sur une base annuelle ou semestrielle", a-t-il expliqué.

Concernant le Covid, qui est un virus respiratoire, l'OMS s'attend donc à ce qu'il passe "à une phase de faible incidence avec des pics potentiels, en particulier lorsqu'à certaines saisons les gens se retrouvent à l'intérieur" des maisons et immeubles en raison du froid, a ajouté le Dr Ryan.

Mais il a insisté sur le fait que le virus lui-même ne disparaîtra pas : "Nous ne l'éliminerons pas et le virus SARS-CoV-2 rejoindra le panthéon des virus respiratoires, comme les virus de la grippe" et "continuera à provoquer des maladies respiratoires importantes".

Des laboratoires mobiles de vaccins arrivent au Rwanda

Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.
Le logo de la société BioNTech sur le bâtiment où la production du vaccin COVID-19 a commencé, à Marburg, en Allemagne, le 13 février 2021.

Six unités mobiles de production de vaccins de la société pharmaceutique allemande BioNTech sont arrivées lundi au Rwanda, les premières expéditions de ce type envoyées en Afrique alors que le continent cherche à stimuler la fabrication de vaccins à ARN messager, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les unités, fabriquées à partir de conteneurs recyclés, sont arrivées à Kigali, la capitale du Rwanda, où elles seront assemblées pour constituer un centre de production de vaccins contre diverses maladies. "C'est un moment historique", a déclaré le directeur de l'exploitation de BioNTech, Sierk Poetting. La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la dépendance du continent aux vaccins importés.

Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC), moins de 50% des 1,2 milliard d'habitants du continent sont entièrement vaccinés contre le Covid-19. Le centre de Kigali capable à terme de produire jusqu'à 100 millions de vaccins à ARN messager par an mettra au moins douze mois avant de commencer à émettre.

Cette technologie "peut se déplacer n'importe où", a mis en avant Sierk Poetting, sans donner de détails sur le coût du projet. Les unités mobiles, baptisés BioNTainer, produiront également des traitements pionniers en phase de développement contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH qui sont parmi les principales causes de mortalité en Afrique.

BioNTech a indiqué avoir employé neuf scientifiques locaux, viser à augmenter le personnel à au moins une centaine d'ici l'année prochaine et faire en sorte que des employés rwandais dirigent l'installation. Le Rwanda distribuera les vaccins aux 55 pays membres de l'Union africaine.

"Cela montre le pouvoir de la science, des partenariats et de l'humanité, ce que les gens peuvent faire pour lutter contre une terrifiante pandémie", a déclaré le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana. L'installation du Rwanda est la première des trois prévues pour l'Afrique avec des livraisons prévues pour l'Afrique du Sud et le Sénégal, selon BioNTech.

Le Congrès vote la déclassification des renseignements sur l'origine du covid

Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.
Le Capitole à Washington, capitale des États-Unis, le 7 février 2023.

Le Congrès des Etats-Unis a adopté vendredi une loi qui ordonne aux services de renseignement américains de déclassifier leurs informations sur l'origine de la pandémie, alors que l'hypothèse d'une fuite de laboratoire est revenue au premier plan.

Dans un rare moment d'union, les élus de la Chambre des représentants ont voté ce texte à l'unanimité. Il avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux partis et il revient désormais au président démocrate Joe Biden de le promulguer. La directrice du renseignement national, Avril Haines, aura alors 90 jours pour déclassifier "toute information sur les liens potentiels entre l'institut de virologie de Wuhan et l'origine du coronavirus".

Allocution sur l'état de l'Union: ce que Joe Biden a dit aux parlementaires
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Un nouveau coronavirus, responsable du Covid-19, est apparu il y a plus de trois ans dans cette province chinoise avant de s'étendre dans le monde entier, où il a tué au moins sept millions de personnes. Les communautés scientifiques et du renseignement ont immédiatement cherché à déterminer son origine, pour mieux prévenir et combattre une prochaine pandémie.

Auditionnée cette semaine au Congrès, Avril Haines a souligné qu'il y avait un consensus large sur le fait qu'il ne s'agissait "ni d'une arme biologique ni d'une manipulation génétique". Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants "d'une fuite de laboratoire", et ceux "d'une exposition à un animal contaminé", a-t-elle rappelé.

La première hypothèse, vivement contestée par les autorités chinoises, a gagné en crédit récemment, après avoir été jugée comme étant la plus probable par le directeur de la police fédérale (FBI) Christopher Wray et le ministère américain de l'Energie. Dans la foulée, l'Organisation mondiale de la Santé avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l'origine du Covid.

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