"Nous avons d'ores et déjà quatre pays qui ont signé le moratoire avec le Club de Paris", a indiqué une source du ministère, précisant que les trois autres pays sont le Népal, Grenade et la Dominique.
Elle a précisé que 20 autres pays se trouvaient actuellement dans une phase de "finalisation des documents" pour signer à leur tour un accord avec le Club de Paris.
Selon une source proche du dossier, le Pakistan, l'Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Cameroun et la Mauritanie sont sur le point d'obtenir également un moratoire.
Au total, 77 pays sont éligibles à ce moratoire, accordé en raison de la crise du coronavirus.
"Nous nous attendons à ce que quelques dizaines de pays supplémentaires nous adressent leur demande dans les prochains jours", a ajouté la source française, rappelant toutefois que ce moratoire était "une suspension temporaire" et que "l'argent avait vocation à être remboursé ultérieurement".
"Les sommes non payées en 2020 seront remboursées en trois ans sur 2022, 2023 et 2024, après une année blanche en 2021", a expliqué la même source, soulignant que 41 des 49 pays d'Afrique subsaharienne étaient éligibles à ce moratoire.
Au total, pour l'ensemble de ces 41 pays africains, les maturités qui arrivent à échéance cette année s’élèvent à 19 milliards de dollars, soit pratiquement la moitié du total de 36 milliards pour l'ensemble des 77 pays éligibles.
A la mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, dont des pays comme la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, la Turquie ou l'Afrique du Sud, se sont ainsi mis d'accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres.
Le Club de Paris, fondé en 1956, est un "groupe informel" de pays dits "industrialisés", parmi lesquels la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon ou encore la Suisse.
Cette institution multilatérale a pour objectif de permettre "aux créanciers de recouvrer leurs créances en arriérés et de trouver une solution efficace et rapide aux crises de la dette souveraine".