Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Deux femmes tuées dans un raid de Boko Haram repoussé par l'armée nigériane


Les notables du village parlent des craintes des violences relatives à Boko Haram, à Monguro, Nigeria, 11 octobre 2017. (Twitter/Jan Egeland‏Verified account @NRC_Egeland)
Les notables du village parlent des craintes des violences relatives à Boko Haram, à Monguro, Nigeria, 11 octobre 2017. (Twitter/Jan Egeland‏Verified account @NRC_Egeland)

Au moins deux femmes et un soldat ont été tués dans une attaque menée dans le nord-est du Nigeria par des dizaines d'hommes du groupe Boko Haram, avant que les jihadistes soient finalement repoussés par l'armée.

Une cinquantaine d'islamistes ont pris part au raid qui a eu lieu lundi vers 19H30 (18H30 GMT) à Gulak, dans la région de Madagali, dans le nord de l'Etat de l'Adamawa.

"Il y a eu des échanges de tirs qui ont duré près d'une demi-heure", a déclaré Maina Ularamu, un ancien dirigeant du gouvernement local de Madagali.

"L'un des pick-up (de Boko Haram), chargé d'explosifs, a essayé de passer le poste de contrôle militaire. Les soldats ont ouvert le feu et il a explosé".

"Cela a causé beaucoup de pertes du côté de Boko Haram, un soldat a été tué et deux femmes se trouvant à proximité sont également décédées après avoir reçu des balles perdues", a précisé M. Ularamu.

L'armée nigériane n'avait pas confirmé ce bilan dans l'immédiat mardi.

Un autre habitant de la zone s'exprimant sous couvert d'anonymat a affirmé que les villageois avaient fui en brousse, craignant que les assaillants prennent le dessus sur les militaires.

"Nous sommes revenus plusieurs heures après la fin des combats, une fois certains que l'attaque avait été repoussée", a-t-il dit.

L'insurrection de Boko haram qui dure depuis huit ans a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.

Le gouvernement nigérian affirme régulièrement que le groupe est sur le point d'être vaincu, mais les attaques sanglantes et les attentats-suicides continuent.

L'attaque de lundi a eu lieu dans une région reculée à la frontière de l'Etat voisin du Borno, épicentre des violences, et proche de la forêt de Sambisa (au nord) et des monts Mandara (à l'est), qui ont abrité d'importants camps de Boko Haram.

L'armée avait annoncé en décembre 2016 avoir chassé les jihadistes de leur bastion de Sambisa, mais plusieurs sources affirment qu'ils s'y sont réinstallés.

Les attentats-suicides n'ont pas cessé non plus. Mardi, huit personnes ont été blessées des explosions déclenchées par quatre femmes kamikazes dans les environs de Maiduguri, la capitale du Borno.

Selon la police et les milices de défense civile, une femme a déclenché ses explosifs au milieu d'une foule, deux autres se sont fait sauter dans un champ sans faire de victime et la quatrième a été tuée.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG