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Deux généraux de l'ex-président Jammeh arrêtés à leur retour en Gambie


Le président gambien Yahya Jammeh et son épouse Zineb lors de l'élection présidentielle à Banjul, en Gambie, le 1er décembre 2016.
Le président gambien Yahya Jammeh et son épouse Zineb lors de l'élection présidentielle à Banjul, en Gambie, le 1er décembre 2016.

Les généraux Ansumana Tamba, ancien commandant de la garde présidentielle, et Umpa Mendy, ex-responsable de la protection rapprochée de Yahya Jammeh, "sont actuellement détenus à la caserne de Yundum, près de l'aéroport international de Banjul".

Deux généraux de l'ex-président gambien Yahya Jammeh, qui l'avaient suivi dans son exil en Guinée Equatoriale, rentrés récemment dans leur pays, étaient détenus mardi par l'armée, selon des sources concordantes.

Ils ont été arrêtés dimanche peu après leur retour de Guinée équatoriale, a déclaré à la radio le chef d'état-major, le général Masanneh Kinteh, sans pouvoir préciser les raisons de ce retour ni les soupçons à leur encontre.

Chacun d'entre eux a été arrêté à son domicile, a ajouté le général Kinteh, sans expliquer comment ils avaient pu quitter l'aéroport sans être inquiétés.

Ancien militaire parvenu au pouvoir par un putsch sans effusion de sang en 1994 dans cette ex-colonie britannique enclavée au Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière, Yahya Jammeh s'était fait largement élire et réélire sans interruption jusqu'à sa défaite en décembre 2016 face au candidat de l'opposition, Adama Barrow.

Après six semaines de crise à rebondissements provoquée par son refus de céder le pouvoir, il a finalement quitté le pays le 21 janvier 2017, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

Un an après son départ, la stabilité de la Gambie reste menacée, notamment par les déserteurs de l'armée gambienne, avait indiqué la semaine dernière à l'AFP le commandant de la force de la Cédéao, le colonel sénégalais Magatte Ndiaye.

En juillet, le président Barrow avait pourtant relativisé, dans un entretien à l'AFP, les craintes de complot que fomenteraient des proches de Yahya Jammeh au sein des forces de sécurité, jugeant "terriblement exagérées" ces "rumeurs".

Interrogé la semaine dernière par la radio française RFI et la télévision France24 sur la possibilité d'une extradition de Yahya Jammeh, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema avait répondu qu'il examinerait une telle demande si elle lui était présentée, mais y a paru défavorable.

"Poursuivre une personne qui a pris la décision de laisser le pouvoir serait peut-être une mauvaise conception politique", avait-il dit.

Avec AFP

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