L'apparition de ces drapeaux lors d'un concert pop-rock fin septembre au Caire avait entraîné au moins six arrestations et provoqué une grande vague de répression policière contre les personnes supposées homosexuelles.
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Après des dizaines d'arrestations, un tribunal du Caire a condamné en novembre 16 hommes à trois ans d'emprisonnement.
Les deux accusés Sarah Hegazy et Ahmed Alaa sont libérés pour le temps de l'enquête en échange d'une caution de 1.000 livres chacun, a précisé leur avocate Me Hoda Nasr.
Ces deux jeunes, qui ont bénéficié d'une campagne de soutien sur les réseaux sociaux, devraient quitter leur lieu de détention mercredi ou jeudi, a-t-elle ajouté.
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Ils restent néanmoins tous les deux accusés "d'appartenance à une organisation illégale et d'incitation à la débauche", selon leur avocate.
Cette dernière incrimination est utilisée par les tribunaux égyptiens pour condamner les relations entre personnes de même sexe. Le code pénal ne prohibe pas explicitement l'homosexualité.
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Mais plusieurs députés égyptiens ont proposé en octobre un texte prévoyant des peines de prison pour les personnes de même sexe ayant eu des relations sexuelles.
Amnesty International avait dénoncé ce projet de loi le qualifiant de "profondément discriminatoire" et de "coup de grâce porté aux droits sexuels en Egypte".
Avec AFP