Détenus par la police depuis vendredi, Frank Chikowore et Samuel Takawira ont été présentés à un juge de Harare qui les a libérés contre versement d'une caution de 500 dollars zimbabwéens (moins de deux euros), a indiqué une ONG d'avocats.
Les deux hommes ont été arrêtés alors qu'ils interrogeaient trois militantes du Mouvement pour un changement démocratique (MDC) hospitalisées dans la capitale.
Les trois jeunes femmes avaient été retrouvées le 15 mai sérieusement blessées en bordure d'une route des faubourgs de la capitale Harare, deux jours après leur disparition lors d'une manifestation.
Leur parti accuse, sur la foi de leurs témoignages, la police de les avoir arrêtées, frappées et torturées.
Le gouvernement a catégoriquement nié ces allégations.
Le juge a remis en liberté les deux journalistes en leur ordonnant "de ne pas interférer avec des témoins et de ne pas quitter l'adresse communiquée à la police jusqu'à conclusion de l'affaire", a indiqué après l'audience Kumbirai Mafunda, de l'ONG Avocats du Zimbabwe pour les droits humains (ZLHR).
Ils sont poursuivis pour avoir violé les règles imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, à l'origine de 56 cas d'infection, dont quatre morts, selon le dernier bilan.
Le président Emmerson Mnangagwa a notamment imposé en mars un confinement, récemment assoupli.
Les forces de sécurité du régime zimbabwéen sont régulièrement dénoncées pour la répression des activités de l'opposition.
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