C'est ce que rapportait l'AFP de sources concordantes.
"Il y a eu deux civils tués par deux kamikazes qui se sont faits exploser dans un véhicule de transport public à 20 km de Diffa", a indiqué à l'AFP une source humanitaire basée dans la région.
Le véhicule transportait des passagers sur l'axe routier reliant la ville de Diffa et celle de Bosso, située tout près du Nigeria, a souligné cette source.
"Une femme et un enfant parmi les passagers et les deux kamikazes ont été tués dans l'explosion", a précisé à l'AFP un habitant de Diffa. Selon cet habitant, les deux kamikazes sont montés dans un véhicule de transport à destination de la ville de Diffa mais ils "ont vite activé leurs ceintures d'explosifs lorsqu'ils ont été identifiés", a raconté cet habitant.
"Nous avons aperçu deux avions survoler la ville bruyamment, probablement pour vérifier s'il n'y a pas d'autres infiltrations" de terroristes, a relevé une enseignante de la ville contactée par téléphone.
"Il y a eu énormément de tentatives d'infiltrations d'éléments de Boko Haram ces derniers temps, alors l'armée est sur ses dents", a affirmé la source humanitaire.
Les kamikazes tentaient certainement de gagner Diffa, où "c'est jour de marché" pour "espérer faire un maximum de victimes", a commenté un journaliste local.
Depuis février 2015, le Niger est la proie d'assauts incessants de Boko Haram dans le sud-est, proche du bastion des insurgés islamistes au Nigeria voisin.
Le 30 mars, six soldats nigériens ont été tués dans un embuscade tendue par des éléments de Boko Haram près de la frontière nigériane. Le 17 mars trois jours avant la présidentielle du 20 mars, un commandant de l'armée avait été tué dans une attaque de kamikazes dans le même secteur.
Ces violences ont conduit à des déplacements de centaines de milliers de personnes dans la région.
Le Niger fait aussi un effort particulier pour concentrer des forces de sécurité dans l'ouest du pays afin de contrer le risque d'incursions islamistes en provenance du Mali.
Avec AFP