Le chef de l'état-major de l'armée de l'air, le maréchal Oladayo Amao, s'est rendu à Kaduna "plus tôt dans la journée pour exprimer sa solidarité avec les familles, les amis et les collègues des deux pilotes (...) qui ont perdu la vie dans ce tragique accident", a déclaré le porte-parole Edward Gabkwet dans un communiqué.
L'armée de l'air nigériane mènera "une enquête approfondie sur les causes de l'accident de l'avion d'entraînement Super Mushshak", a-t-il poursuivi, citant le maréchal Amao.
Plusieurs avions militaires se sont écrasés ces dernières années au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et en proie à de nombreux troubles. Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont le théâtre des activités de gangs criminels qui attaquent, pillent et enlèvent les villageois, dont ils volent le bétail et brûlent les maisons.
En juillet 2021, l'armée avait annoncé que l'un de ses avions de chasse s'était écrasé après avoir essuyé des tirs de "bandits" dans l'Etat de Zamfara (nord-ouest). Le pilote avait réussi à s'éjecter avant d'être secouru. Deux mois plus tôt, en mai, 11 officiers, dont le chef de l'armée de l'époque, le général Ibrahim Attahiru, avaient été tués dans le crash de leur avion par mauvais temps dans l'Etat de Kaduna.
Le président Muhammadu Buhari, un ancien général de l'armée au pouvoir depuis 2015, fait face à des critiques de plus en plus virulentes pour son incapacité à assurer la sécurité des quelque 215 millions d'habitants.
L'armée nigériane, sous-financée et accusée de mauvaise gestion, combat également une insurrection jihadiste dans le nord-est du pays depuis 2009, un conflit qui a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés.