L'armée a réagi jeudi "à une embuscade complexe sur l'axe Gossi-Gao (nord) avec un bilan provisoire de deux morts et 9 blessés" dans ses rangs, selon ce communiqué publié jeudi soir qui fait également état de "7 terroristes neutralisés".
Lors de fouilles menées le 13 mai, les Forces armées maliennes (FAMa) ont "neutralisé deux spécialistes de pose d'engins explosifs improvisés de la katiba Serma", appartenant au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), alliance jihadiste elle-même affiliée à Al-Qaïda. La katiba Serma est active le long de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Une frappe contre "une base terroriste" à l'ouest de la localité de Serma (centre du Mali) a "neutralisé 31 terroristes" le 27 mai "dont des responsables (jihadistes) recherchés" par les forces de sécurité maliennes.
Vingt-sept "terroristes ont été blessés au cours de cette frappe. Ils ont tous été acheminés dans le village de Serma pour des soins", selon le communiqué.
En outre, trois "terroristes ont été neutralisés" le 30 mai lors d'une opération contre un magasin dans la zone de Diabaly, une localité à environ 300 km au nord-ouest de Bamako, où "des terroristes" avaient fait des stocks de riz, qui ont été saisis par l'armée, ajoute le texte.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.
Le pays est désormais dirigé par une junte qui s'est détournée de la France et de ses partenaires, et s'est tournée vers la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre et le Burkina Faso et le Niger voisins.
Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.