Les deux hommes ont été arrêtés lundi à Kebili, dans le sud tunisien, a précisé à l'AFP le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.
Le premier est un membre présumé d'un réseau jihadiste, soupçonné d'avoir usé de son "autorité morale" sur des partisans présentant les symptômes de la maladie de Covid-19, a écrit le ministère dans un communiqué.
Le second suspect, qui était sous surveillance policière au moment de son arrestation et devait se présenter régulièrement dans les locaux des forces de sécurité, a indiqué à la police avoir reçu comme consigne de tousser délibérément lors d'une de ces visites afin de contaminer les agents, selon le texte.
M. Jebabli a précisé que le suspect n'avait pas pu entrer dans les locaux ni approcher des agents en raison des mesures de précaution prises face à la pandémie.
Des tests sont en cours pour voir s'il est porteur du virus, a indiqué le ministère.
Le parquet antiterroriste l'a placé en quarantaine obligatoire sous surveillance policière, jusqu'au résultat des tests, a ajouté le ministère, sans indiquer l'endroit de son isolement.
Lors d'une opération de contrôle du confinement fin mars en France, un policier s'était fait cracher dessus, soulevant la question de possibles poursuites pour mise en danger de la vie d'autrui.
La Tunisie reste sous état d'urgence depuis une série d'attentat meurtriers visant forces de l'ordre et touristes en 2015.
La situation sécuritaire s'est depuis largement améliorée, mais les groupes jihadistes affaiblis n'en ont pas moins mené trois attentats suicide visant des policiers dans la capitale depuis octobre 2018, revendiqués notamment par le groupe Etat islamique.
Des centaines de cas de nouveau coronavirus, dont 25 décès, ont été officiellement déclarés en Tunisie, où un confinement général est en vigueur jusqu'au 19 avril au moins.