Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Deuxième vote des primaires démocrates, Sanders et Buttigieg veulent transformer l'essai


De gauche à droite, les candidats démocrates à la présidentielle Pete Buttigieg, le sénateur Bernie Sanders, Joe Biden, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar, avant leur débat principal au Saint Anselm College de Manchester, New Hampshire, le 7 février 2020.
De gauche à droite, les candidats démocrates à la présidentielle Pete Buttigieg, le sénateur Bernie Sanders, Joe Biden, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar, avant leur débat principal au Saint Anselm College de Manchester, New Hampshire, le 7 février 2020.

Les électeurs du New Hampshire votent mardi dans une deuxième étape cruciale des primaires démocrates pour départager les favoris dans les sondages, le sénateur socialiste Bernie Sanders et l'ex-maire plus centriste Pete Buttigieg.

Derrière eux, les autres grands candidats à l'investiture démocrate sont dans un mouchoir de poche. Mardi soir, ils espèrent créer la surprise, trouver un nouveau souffle... ou éviter l'effondrement de leur campagne.

Longtemps grand favori dans les sondages nationaux, l'ancien vice-président modéré Joe Biden sera scruté de près, après des résultats très décevants dans l'Etat de l'Iowa la semaine dernière.

Dans la moyenne des sondages du New Hampshire, il n'arrive que quatrième ex-aequo avec la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, juste derrière l'autre sénatrice Amy Klobuchar, qui partage avec lui des idées centristes.

Le village de Dixville Notch compte donner le coup d'envoi en ouvrant ses bureaux de vote dès minuit, comme c'est la tradition depuis les années 1960.

Mais la plupart des électeurs sont appelés aux urnes à partir de 06H00 (11H00 GMT) jusqu'à 20H00 (00H00 GMT mercredi).

Contrairement aux "caucus" de l'Iowa, un mode de scrutin atypique qui a tourné au fiasco le 3 février, les électeurs démocrates du New Hampshire voteront plus traditionnellement, à bulletin secret.

- "Tous faibles" -

Longtemps courtoise, la bataille est désormais acharnée dans le peloton de tête, où les piques fusent.

Et elle se joue sous l'oeil ironique de Donald Trump, qui aime à moquer la guerre entre ses rivaux potentiels, lui qui ne fait face à quasiment aucune opposition au sein du parti républicain.

Le président américain, qui jouera un second mandat le 3 novembre, s'est même invité lundi soir dans la campagne démocrate en organisant un meeting dans le New Hampshire. "Ils sont tous faibles", a-t-il décoché en direction des candidats démocrates.

Multipliant les rencontres depuis des jours à travers ce petit Etat, les dix rivaux en lice pour le défier en novembre, ainsi que leurs électeurs, s'accordent sur un point: il faut battre Donald Trump.

Mais leurs visions divergent.

A la gauche du parti, prônant une "révolution" politique afin de parvenir à une société plus égalitaire, le sénateur indépendant Bernie Sanders, 78 ans, domine confortablement les sondages dans cet Etat, voisin de son fief du Vermont.

Il est suivi par l'ex-maire de la ville de South Bend (100.000 habitants) Pete Buttigieg, 38 ans, qui a surpris en le devançant, d'un cheveu, dans l'Iowa.

"Ce qui va se passer ici aura d'énormes conséquences", a martelé ces derniers jours Bernie Sanders à ses foules de supporteurs dans le New Hampshire.

Ancien militaire, premier candidat ouvertement homosexuel aussi bien placé dans la course à la Maison Blanche, Pete Buttigieg plaide lui pour une politique "réaliste" et de main tendue aux électeurs indépendants et républicains modérés, tout en critiquant le financement trop flou, selon lui, du programme de M. Sanders.

Derrière eux, la pression est forte sur Joe Biden depuis sa maigre quatrième place dans l'Iowa. Fort, à 77 ans, d'une longue expérience politique, il se présente depuis son entrée en lice, en avril, en meilleur atout pour battre Donald Trump.

Mais sa position s'est affaiblie et lundi, M. Sanders lui est même passé devant pour la première fois dans un sondage national de l'université Quinnipiac.

En martelant qu'il n'abandonnera pas la course "quoiqu'il arrive" mardi, l'équipe de Biden semble bien se préparer à un nouveau revers.

Elle table, pour le relancer vers les sommets, sur une bonne performance en Caroline du Sud, qui votera le 29 février. Là-bas, la population noire est très importante et reste acquise à l'ancien bras droit de Barack Obama.

Problème avec cette stratégie: de nouveaux mauvais résultats pourraient assécher ses sources de financement, faire plonger sa popularité... et provoquer une sortie de route.

- Bloomberg omniprésent -

Luttant pour sa survie, Joe Biden attaque son grand rival au centre Pete Buttigieg, en épinglant son manque d'expérience en politique nationale.

Il n'épargne pas non plus Bernie Sanders, affirmant qu'il serait "difficile" de se rallier derrière un candidat "socialiste".

D'après les sondages, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar se battent avec Joe Biden pour décrocher une troisième place dans le New Hampshire. Ce qui leur permettrait d'arriver plus confortablement dans le Nevada, qui votera le 22 février.

Omniprésent alors même qu'il fait l'impasse sur les quatre premiers votes des primaires démocrates en février, le milliardaire Michael Bloomberg a grimpé jusqu'à la quatrième place des sondages nationaux. A la faveur, notamment, de publicités auto-financées diffusées dans les Etats qui voteront à partir du "Super Tuesday", le 3 mars, lorsqu'il entrera en lice.

XS
SM
MD
LG