Le deuxième rendez-vous entre les deux candidats à la présidentielle américaine était attendu et il a tenu toutes ses promesses.
La nuit dernière à l'université de Hofstra dans l’Etat de New-York, les deux hommes se sont rendus coup pour coup en répondant aux questions de 82 Américains au cours d’un townhall meeting, une réunion publique où les candidats ont été interrogés chacun leur tour par des électeurs indécis.
Selon Christopher Chivvis, chercheur à la Rand Corporation et professeur à l’université John Hopkins, "c'était un débat plus intéressant du fait du format. Il y avait des contrastes plus évidents entre les deux candidats. Lors de la première rencontre, leurs discours étaient trop intellos. Là, c'etait plus direct."
L’économie était une fois de plus au cœur du débat alors que le taux de chômage aux Etats-Unis est actuellement de 7,8%.
Le candidat républicain, comme tout au long de la campagne, a critiqué le bilan du président sortant. "Il disait qu’il ferait baisser le taux de chômage à 5,4 %. La différence entre la situation actuelle et 5,4%, ce sont 9 millions d’Américains sans emploi. Je ne suis pas celui qui a promis 5,4 %. C’était le plan du président et il n’a pas réussi. Il disait qu’il réformerait Medicare et le système de retraite car ils étaient proches de la faillite. Il disait qu’il le ferait mais jusqu'à présent il n’a fait aucune proposition."
Evidemment le président américain Barack Obama a rejeté les critiques de l’ancien gouverneur du Massachussets. Il a défendu son action au cours des quatre dernières années."Il y a quatre ans, j’ai dit au peuple américain et je vous ai dit que je réduirais les impôts pour les familles de la classe moyenne et je l’ai fait. Que je réduirais les impôts pour les petites entreprises et je l’ai fait. Je disais que je mettrais fin à la guerre en Irak et je l’ai fait. J’ai dit que je recentrerais notre attention sur ceux qui nous ont vraiment attaqué le 11septembre et nous avons pourchassé les dirigeants d’Al-Qaida comme jamais auparavant et Oussama Ben Laden est mort."
Bataille de mots
L’enjeu de cette rencontre n’était pas le même pour les deux hommes. Si Mitt Romney devait poursuivre après sa bonne prestation lors du premier débat, Barack Obama lui devait reprendre l’initiative. Il faut dire que son avance dans les sondages a fondu début le premier débat où il avait paru dominé selon les medias américains.
Mardi soir, le locataire de la Maison-Blanche était donc à l’offensive. Plusieurs fois, les deux candidats se sont livrés à de vifs échanges.
Sur la politique énergétique. M. Obama a accusé son adversaire de vouloir laisser les compagnies pétrolières "écrire la politique énergétique" des Etats-Unis. Tous deux se sont mutuellement interrompus une demi-douzaine de fois.
Autre moment de tension lorsque la question de la Libye a été mentionnée, après la mort de l'ambassadeur américain dans ce pays dans une attaque à Benghazi le 11 septembre.
M. Romney a saisi cette occasion pour tenter de présenter le président comme faible en politique étrangère, en assurant que la stratégie de M. Obama au Moyen-Orient "tombe en pièces sous nos yeux".
"Vous ne pouvez pas transformer la sécurité nationale en des questions politiques", a affirmé M. Obama, le regard intense, en dénonçant des accusations "insultantes" sur sa gestion de l'affaire libyenne.
Suite à ce mano à mano, le démocrate Credo Amouzouvik estime que le président Obama l'a emporté. Cet Américain d’origine togolaise est candidat dans le 7e district du Tennessee : "je suis content parce que le président a vraiment gagné. Le gouverneur Romney a dit beaucoup de choses qui ne sont pas véridiques."
Autre avis, celui de Ken Weinstein, président de l’Hudson Institute et ancien conseil du candidat républicain à la présidentielle de 2008 John Mc Cain : "C'était étonnant. Les deux candidats étaient assez durs. Le président a décidé de combattre les arguments de Mitt Romney plutôt que de présenter son programme. Pour moi c'est match nul. Romney n'a fait que reprendre ce qu'il disait lors du premier débat."
L'immigration en débat
Le président sortant et adversaire républicain se sont affrontés pendant un peu plus de 90 minutes. Ils ont notamment été amenés à se prononcer sur l’immigration.
Le gouverneur Romney a répondu qu'il s'opposait à ce que les immigrés entrent illégalement sur le territoire américain, "contrairement à Obama". En revanche, il ajoute qu'il aidera les enfants d'immigrés à rester aux Etats-Unis légalement. Faux, a riposté M.Obama qui a rappelé que M.Romney est opposé au DREAM Act, une mesure qui permettrait à certains enfants d'immigrés illégaux de recevoir un statut de résident permanent. Une mesure chère aux Hispaniques.
Pour le professeur Souleymane Bachir Diagne, de Columbia University à New York : "le président Obama conserve une large avance. Apres un débat comme celui-là et les vifs échanges sur la loi sur l'Arizona, je ne vois pas les Hispaniques allaient vers Romney."
Prochain rendez-vous le 22 octobre en Floride
La question du contrôle des armes aux Etats-Unis ou encore la place des femmes dans le monde de l’entreprise ont aussi été abordées
Puis les deux hommes ont été invités à répondre à la question suivante : qu’est ce qui a été dit de faux sur vous pendant cette campagne selon vous ?
Premier à repondre, Mitt Romney : "certaines équipes de campagne se concentrent sur les attaques personnelles au lieu de parler de leur programme et des choix proposés. Au milieu de tout ça, je pense que l’équipe de campagne du président a essayé de me présenter différemment de ce que je suis réellement. Je me soucis de 100 % des Américains. Je veux que 100 % des Américains aient un futur prospère. Je me soucis de nos enfants Je sais ce qu’il faut faire pour que l’Amérique ait à nouveau un futur prospère. J’ai passé ma vie dans le secteur privé et non au gouvernement. Je suis quelqu’un qui veut aider les Américains avec mon expérience."
Voici à présent la réponse du président Obama : "Je crois que tout au long de cette campagne, et même depuis quatre ans, on insiste pour dire que je pense que c’est le gouvernement qui crée des emplois. Mais ce n’est pas ce que je crois. Je crois que la libre entreprise est le meilleur système que le monde ait connu pour créer de la prospérité. Je crois en l’autonomie et l’initiative individuelle. Et en la prise de risque récompensée. Mais, je crois aussi que tout le monde doit avoir une chance. Que tout le monde doit faire sa part, que tout le monde doit suivre les mêmes règles."
Les premiers sondages devraient sortir dans les prochains jours pour montrer si ou non le candidat Obama a réussi à reprendre de l’avance à trois semaines du scrutin.
Prochain rendez-vous important pour les deux hommes, le troisième et dernier débat du 22 octobre prochain. Il aura lieu en Floride et sera consacré à la politique étrangère.
La nuit dernière à l'université de Hofstra dans l’Etat de New-York, les deux hommes se sont rendus coup pour coup en répondant aux questions de 82 Américains au cours d’un townhall meeting, une réunion publique où les candidats ont été interrogés chacun leur tour par des électeurs indécis.
Selon Christopher Chivvis, chercheur à la Rand Corporation et professeur à l’université John Hopkins, "c'était un débat plus intéressant du fait du format. Il y avait des contrastes plus évidents entre les deux candidats. Lors de la première rencontre, leurs discours étaient trop intellos. Là, c'etait plus direct."
L’économie était une fois de plus au cœur du débat alors que le taux de chômage aux Etats-Unis est actuellement de 7,8%.
Le candidat républicain, comme tout au long de la campagne, a critiqué le bilan du président sortant. "Il disait qu’il ferait baisser le taux de chômage à 5,4 %. La différence entre la situation actuelle et 5,4%, ce sont 9 millions d’Américains sans emploi. Je ne suis pas celui qui a promis 5,4 %. C’était le plan du président et il n’a pas réussi. Il disait qu’il réformerait Medicare et le système de retraite car ils étaient proches de la faillite. Il disait qu’il le ferait mais jusqu'à présent il n’a fait aucune proposition."
Evidemment le président américain Barack Obama a rejeté les critiques de l’ancien gouverneur du Massachussets. Il a défendu son action au cours des quatre dernières années."Il y a quatre ans, j’ai dit au peuple américain et je vous ai dit que je réduirais les impôts pour les familles de la classe moyenne et je l’ai fait. Que je réduirais les impôts pour les petites entreprises et je l’ai fait. Je disais que je mettrais fin à la guerre en Irak et je l’ai fait. J’ai dit que je recentrerais notre attention sur ceux qui nous ont vraiment attaqué le 11septembre et nous avons pourchassé les dirigeants d’Al-Qaida comme jamais auparavant et Oussama Ben Laden est mort."
Bataille de mots
L’enjeu de cette rencontre n’était pas le même pour les deux hommes. Si Mitt Romney devait poursuivre après sa bonne prestation lors du premier débat, Barack Obama lui devait reprendre l’initiative. Il faut dire que son avance dans les sondages a fondu début le premier débat où il avait paru dominé selon les medias américains.
Mardi soir, le locataire de la Maison-Blanche était donc à l’offensive. Plusieurs fois, les deux candidats se sont livrés à de vifs échanges.
Sur la politique énergétique. M. Obama a accusé son adversaire de vouloir laisser les compagnies pétrolières "écrire la politique énergétique" des Etats-Unis. Tous deux se sont mutuellement interrompus une demi-douzaine de fois.
Autre moment de tension lorsque la question de la Libye a été mentionnée, après la mort de l'ambassadeur américain dans ce pays dans une attaque à Benghazi le 11 septembre.
M. Romney a saisi cette occasion pour tenter de présenter le président comme faible en politique étrangère, en assurant que la stratégie de M. Obama au Moyen-Orient "tombe en pièces sous nos yeux".
"Vous ne pouvez pas transformer la sécurité nationale en des questions politiques", a affirmé M. Obama, le regard intense, en dénonçant des accusations "insultantes" sur sa gestion de l'affaire libyenne.
Suite à ce mano à mano, le démocrate Credo Amouzouvik estime que le président Obama l'a emporté. Cet Américain d’origine togolaise est candidat dans le 7e district du Tennessee : "je suis content parce que le président a vraiment gagné. Le gouverneur Romney a dit beaucoup de choses qui ne sont pas véridiques."
Autre avis, celui de Ken Weinstein, président de l’Hudson Institute et ancien conseil du candidat républicain à la présidentielle de 2008 John Mc Cain : "C'était étonnant. Les deux candidats étaient assez durs. Le président a décidé de combattre les arguments de Mitt Romney plutôt que de présenter son programme. Pour moi c'est match nul. Romney n'a fait que reprendre ce qu'il disait lors du premier débat."
L'immigration en débat
Le président sortant et adversaire républicain se sont affrontés pendant un peu plus de 90 minutes. Ils ont notamment été amenés à se prononcer sur l’immigration.
Le gouverneur Romney a répondu qu'il s'opposait à ce que les immigrés entrent illégalement sur le territoire américain, "contrairement à Obama". En revanche, il ajoute qu'il aidera les enfants d'immigrés à rester aux Etats-Unis légalement. Faux, a riposté M.Obama qui a rappelé que M.Romney est opposé au DREAM Act, une mesure qui permettrait à certains enfants d'immigrés illégaux de recevoir un statut de résident permanent. Une mesure chère aux Hispaniques.
Pour le professeur Souleymane Bachir Diagne, de Columbia University à New York : "le président Obama conserve une large avance. Apres un débat comme celui-là et les vifs échanges sur la loi sur l'Arizona, je ne vois pas les Hispaniques allaient vers Romney."
Prochain rendez-vous le 22 octobre en Floride
La question du contrôle des armes aux Etats-Unis ou encore la place des femmes dans le monde de l’entreprise ont aussi été abordées
Puis les deux hommes ont été invités à répondre à la question suivante : qu’est ce qui a été dit de faux sur vous pendant cette campagne selon vous ?
Premier à repondre, Mitt Romney : "certaines équipes de campagne se concentrent sur les attaques personnelles au lieu de parler de leur programme et des choix proposés. Au milieu de tout ça, je pense que l’équipe de campagne du président a essayé de me présenter différemment de ce que je suis réellement. Je me soucis de 100 % des Américains. Je veux que 100 % des Américains aient un futur prospère. Je me soucis de nos enfants Je sais ce qu’il faut faire pour que l’Amérique ait à nouveau un futur prospère. J’ai passé ma vie dans le secteur privé et non au gouvernement. Je suis quelqu’un qui veut aider les Américains avec mon expérience."
Voici à présent la réponse du président Obama : "Je crois que tout au long de cette campagne, et même depuis quatre ans, on insiste pour dire que je pense que c’est le gouvernement qui crée des emplois. Mais ce n’est pas ce que je crois. Je crois que la libre entreprise est le meilleur système que le monde ait connu pour créer de la prospérité. Je crois en l’autonomie et l’initiative individuelle. Et en la prise de risque récompensée. Mais, je crois aussi que tout le monde doit avoir une chance. Que tout le monde doit faire sa part, que tout le monde doit suivre les mêmes règles."
Les premiers sondages devraient sortir dans les prochains jours pour montrer si ou non le candidat Obama a réussi à reprendre de l’avance à trois semaines du scrutin.
Prochain rendez-vous important pour les deux hommes, le troisième et dernier débat du 22 octobre prochain. Il aura lieu en Floride et sera consacré à la politique étrangère.