"J'ai arrêté que le dialogue national aura lieu du 11 au 15 juillet 2015", a déclaré dans un bref message télévisé le chef de l'Etat, que l'opposition soupçonne de vouloir changer la Constitution du Congo-Brazzaville pour pouvoir briguer un nouveau mandat en 2016.
M. Sassou n'a pas précisé quels seront les partis et les personnalités conviés à ces discussions. Celles-ci, a-t-il dit, seront consacrées à deux points : "Comment devrait-on organiser au mieux les scrutins à venir dans notre pays ; fait-on, oui ou non, évoluer les institutions de la république".
L'opposition, qui a boycotté les consultations présidentielles organisées en mai et juin pour préparer ce dialogue ne se montre pas favorable à ces pourparlers. "Nous ne serons pas comptables des résultats qui sortiront de ce pseudo dialogue", a déclaré à la presse Pascal Tsaty, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, premier parti d'opposition), avant la diffusion du message de M. Sassou.
"Nous demandons au président de retirer tout simplement son projet de vouloir modifier la Constitution. Il divise les Congolais, il n'y a aucun consensus autour ", avait-t-il ajouté.
Pour M. Sassou, "le dialogue est porteur de progrès, de compréhension mutuelle et d'apaisement".
Âgé de 72 ans, M. Sassou cumule plus de trente ans de pouvoir, et la Constitution congolaise lui interdit de se représenter pour un nouveau mandat. Le chef de l'Etat avait déjà évoqué l'éventualité d'une consultation du peuple sur une modification de la Constitution.
Avec AFP