Lundi, M. Mende, candidat unique, n'avait toujours pas été élu par les grands électeurs que sont les députés provinciaux, alors que le vote a eu lieu dans la plupart des 26 provinces que compte le pays.
Le président de la République Félix Tshisekedi a demandé "au président de la Commission électorale de reporter l'élection", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur par intérim, Basile Olongo.
M. Olongo a fait allusion à des risques de troubles en cas d'élection de M. Mende.
Mi-février, au moins une personne avait été tuée dans des affrontements entre la police et des manifestants qui demandaient le rejet de la candidature de M. Mende, membre de la coalition pro-Kabila du Front commun pour le Congo (FCC) et porte-parole du gouvernement de 2008 à 2018.
Samedi déjà, une majorité des grands électeurs avaient refusé de siéger pour entériner sa candidature unique.
La candidature d'un rival de M. Mende, Stéphane Mukumadi, a été invalidée par la cour d'appel du Sankuru parce qu'il possédait une double nationalité, française et congolaise, interdite par la loi en RDC.
"J'avais un rival qui est en conflit avec la Constitution et les lois de la République du fait de sa nationalité étrangère. Et la cour d'appel a recalé sa candidature pour cette raison-là. Est-ce que je dois m'en excuser?", a expliqué M. Mende au site d'actualité.cd.
"On veut faire croire aux gens qu'une candidature unique est illégale tout simplement", a-t-il ajouté.