Victime d'un accident vasculaire cérébral en mars, le chanteur, né en 1949 à Kela, près de Kangaba, à une centaine de kilomètres de la capitale, au cœur du "Mandé", berceau de l'empire du Mali au XIIIème siècle, est décédé à la clinique Pasteur de Bamako, a indiqué à l'AFP son frère, Amara Diabaté.
"Papa Kassé Mady Diabaté, repose en paix. C'est une immense perte pour la culture mandingue, pour les musiques africaines et pour tout le patrimoine de l'humanité", a écrit sur son compte twitter sa productrice, Binetou Sylla.
Appartenant à la même génération que Salif Keïta, ce "djeli" (griot en malinké) a fait partie de formations réputées (Las Maravillas du Mali, Orchestre instrumental du Mali...) et participé à de nombreux projets transversaux, notamment avec le flamenco ou le blues.
Ce n'est qu'en 1989 qu'il sortira son premier album solo, Fodé.
Sa voix douce, nuancée dans les graves, se distinguait de celle de la plupart des griots, plus entêtante.
"Au Mali, la voix de Kassé Mady Diabaté est une telle évidence qu'on pourrait la classer comme patrimoine national", a témoigné le musicien et producteur Oumar Diallo, dit Baroubleni, qui a accompagné Ali Farka Touré, autre grand nom de la musique malienne.
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"En plusieurs décennies, cette voix n'a jamais connu d'extinction, toujours présente, toujours appréciée, et ce malgré les changements de modes", a-t-il souligné.
Décoré officier de l'Ordre national en décembre 2017, Kassé Mady Diabaté sera inhumé samedi à 16H00 GMT à Bamako.
Avec AFP