Selon le ministère nigérien de la Défense, les dix soldats ont été blessés dans des combats avec des éléments de Boko Haram qui ont attaqué mardi vers 01H50 (00H50 GMT) un bataillon spécial d'intervention positionné à l’aéroport de N'Guigmi, ville-garnison dans la région de Diffa près du Nigeria.
Après des combats qui ont duré "une vingtaine de minutes", les militaires ont opposé "une résistance farouche" et "mis en déroute" les assaillants "vers les rives du lac Tchad", à cheval entre le Niger, le Nigeria et le Tchad, précise un communiqué du ministère publié mardi soir.
Une poursuite engagée avec "l'appui des vecteurs aériens" a permis de localiser les assaillants "qui embarquaient dans dix pirogues" sur le lac Tchad.
"Plusieurs dizaines de terroristes" ont été "neutralisés (tués)" dans "des frappes chirurgicales" aériennes et "toutes les pirogues détruites", assure le communiqué.
Ce sont les incidents les plus violents signalés entre armée et jihadistes après plusieurs mois d'accalmie dans cette région, théâtre depuis 2015 d'attaques du groupe Boko Haram né au Nigeria, et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), sa branche dissidente.
L'un des derniers incidents meurtriers remonte à juin 2023: sept militaires avaient été tués dans l'explosion d´une mine à Chétima Wangou, près de la ville de Diffa, la capitale régionale.
Cette région compte des milliers de déplacés internes et des réfugiés nigérians qui dépendent des organisations humanitaires et de la population locale, confrontées à de sérieuses pénuries alimentaires en raison de mauvaises récoltes engendrées par la sécheresse, selon les autorités régionales.
Le Niger, dirigé par un régime militaire depuis un coup d'Etat le 26 juillet 2023, est également confronté aux actions meurtrières des groupes jihadistes liés à Al Qaïda et à l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS), dans l'ouest, près des frontières du Mali et du Burkina Faso.
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