"Depuis samedi soir, ils refusent de se nourrir. Nous sommes passés leur déposer à manger, ils ont refusé, ils disent qu'ils ont seulement besoin de liberté", a déclaré à l'AFP Mephy Pongo, militant du mouvement Vigilance citoyenne (Vici).
Selon cette source, les trois filles du groupe partagent la cellule de deux garçons, "où ils sont sans lumière et sont obligés de faire leur besoins sur place".
"Comment peut-on laisser des filles vivre comme ça pendant des jours, sans prendre de bain ! C'est inadmissible, nous exigeons la libération immédiate et sans condition de nos camarades", a-t-il ajouté, disant craindre pour la santé de l'une des filles.
Un policier avait marché sur une de ces filles lors de l'interpellation. "Elle a toujours des douleurs atroces au bas ventre et au dos", a expliqué M. Pongo.
Jeudi, 18 membres du Vici ont été interpellés alors qu'ils participaient à une campagne d'éducation civique et électorale. Un d'entre eux a été libéré le lendemain après avoir brandi sa carte officielle de défenseur des droits de l'Homme.
Accusés de "trouble à l'ordre public et désobéissance civile", ils sont détenus au parquet de Kalamu, dans le centre de Kinshasa.
Au moins cinq d'entre eux, étudiants, ont depuis raté leurs examens d'université.
Depuis l'interpellation de ces militants, les mouvements citoyens ont multiplié les appels pour leur libération.
Avec AFP