Quinze jihadistes ont péri dans les accrochages qui ont éclaté après un raid de l'armée contre un repaire de jihadistes "dangereux", a ajouté l'armée, sans préciser la date des violences.
Les deux bombes placées en bord de route ont explosé lors de combats. Dix soldats dont trois officiers ont péri dans ces explosions, selon l'armée.
L'armée a indiqué avoir découvert des explosifs et des bombes ainsi que des grenades et des munitions. Sept jihadistes ont été par ailleurs arrêtés.
Dans un communiqué mercredi, l'EI a affirmé avoir fait exploser deux véhicules militaires lors d'affrontements au sud de la ville d'Al-Arich.
Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, militaires et policiers sont régulièrement la cible d'attaques jihadistes, particulièrement dans le nord du Sinaï, bastion de la branche égyptienne de l'EI.
Des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans ces attaques jihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï, selon les autorités.
L'armée affirme avoir tué des centaines de jihadistes, qui ne communiquent jamais sur leurs pertes.
Pour tenter de réduire les mouvements des combattants de l'EI, l'armée a rasé des habitations à la frontière avec la bande de Gaza pour créer une zone-tampon et détruire les tunnels clandestins tandis que des points de contrôle parsèment les routes reliant la péninsule au reste de l'Egypte.
En août, l'armée avait annoncé avoir tué le chef de l'EI en Egypte, Abou Douaa al-Ansari, sans plus de détails.
Le groupe ultraradical, qui sévit aussi en Syrie et en Irak, ne vise pas seulement les forces de sécurité en Egypte. Il a aussi revendiqué une attaque meurtrière en décembre au Caire contre les Coptes, la communauté chrétienne en Egypte.
L'EI a par ailleurs affirmé être à l'origine des tirs de roquettes depuis le Sinaï vers la station balnéaire israélienne d'Eilat sur la mer Rouge.
Ce groupe ultraradical avait aussi revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.
Si les jihadistes gardent une force de frappe dans le Sinaï, ils ont cependant échoué à s'emparer de territoires habités: en juillet 2015, un assaut lancé pour occuper la petite ville de Cheikh Zouweid avait été repoussé par l'armée.
Avec AFP