A Abidjan, à quelques heures de l'enterrement de DJ Arafat, des posters géants à l’image du boss du coupé décalé sont dressés où on peut lire, "Arafat forever", ou encore "Un artiste ne meurt pas".
"Je serai au stade pour le roi du coupé-décalé. Il est aimé par tout le monde et je pense que chacun doit y aller pour prouver aux gens qu’il était aimé et pas seulement en Côte d’Ivoire, mais à travers toute l’Afrique", explique Tuti Kini, un fan de Dj Arafat.
Dominique Koffi, musicien, vit dans le quartier Angré. Il mange, vit et respire DJ Arafat.
"C’est grâce à Arafat que je fais la musique. J’étais d’abord footballeur et c’est Arafat qui m’a inspiré. Je veux continuer dans sa cadence, sa rage de vaincre, sa façon, ses clashs. Le reste c’est Dieu qui décide. Dans la vie chacun a son étoile", indique-t-il.
Il fait tout comme Arafat, et imite même sa façon de chanter.
"J’ai rencontré Arafat plusieurs fois de son vivant. Mon but, c’était de faire une collaboration avec lui, mais mon rêve ne s’est pas réalisé", ajoute le musicien en herbe.
Arafat a été une source de motivation pour beaucoup de personnes à Abidjan. "Je l’ai connu, c’est un artiste de notre génération. Il m’a beaucoup inspiré", s'exclame Samuel Kouakou.
DJ Arafat est décédé le 12 août dernier dans un accident de moto, des obsèques en grande pompe ont été prévues. "Les Chinois", comme il appelait ses fans en raison, disait-il, de leur grand nombre, sont déterminés à remplir le stade de 45.000 places.
Il est rare que les obsèques d’un personnage public retiennent à ce point l’attention du public. Des professionnels du showbiz comme Jah Presse du Burkina et de grandes pointures de la musique comme Koffi Olomidé et Fally Ipupa de la RDC, Davido du Nigéria, et le Français Maitre Gim’s sont annoncés..