Djibouti a annoncé à son tour mercredi la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, confronté à une grave crise diplomatique avec l'Arabie saoudite après l'exécution d'un dignitaire chiite saoudien.
Le ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahamoud Ali Youssouf, "a rompu les liens diplomatiques avec l'Iran", a annoncé le gouvernement djiboutien dans un communiqué.
Petit pays de la Corne de l'Afrique, à l'entrée de la mer Rouge et du Golfe d'Aden, Djibouti dispose d'une position stratégique dans la région entre le continent africain et la péninsule arabique.
Il est situé juste en face du Yémen, où une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite intervient depuis mars 2015 pour repousser des rebelles chiites Houthis, soutenus par l'Iran.
L'annonce de Djibouti fait suite à la décision dimanche par l'Arabie saoudite de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran. Ryad a été imité par Bahreïn et le Soudan. Les Émirats arabes unis ont eux décidé de réduire leurs relations diplomatiques avec Téhéran, et le Koweït a rappelé son ambassadeur en Iran.
Cette crise diplomatique a été déclenchée par l'exécution samedi en Arabie saoudite d'un opposant et dignitaire religieux chiite saoudien, Nimr al-Nimr. Elle a provoqué des manifestations parfois violentes de chiites dans plusieurs pays du Moyen-Orient, dont l'Iran et l'Irak.
Quelques heures après sa mort, des centaines de manifestants en colère ont ainsi partiellement détruit l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et son consulat à Machhad (nord-est).
Avec AFP