Le général Fang Fenghui a rencontré durant le week-end le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh, selon un portail d'informations officiel de l'APL, China Military Online.
D'après celui-ci, qui rapportait des propos au discours indirect, le général Fang aurait assuré son interlocuteur de la volonté de Pékin "d'approfondir la coopération pragmatique entre les deux pays et leurs armées respectives".
Djibouti dispose d'une situation stratégique sur le détroit de Bab-el-Mandeb, un des corridors maritimes les plus fréquentés au monde.
La marine militaire chinoise est présente depuis fin 2008 au large de la Somalie et dans le golfe d'Aden dans le cadre des efforts internationaux pour combattre la piraterie dans cette région.
Le général Fang, selon les informations de presse, a d'ailleurs visité à Djibouti la frégate chinoise Sanya, en escale portuaire après une mission de patrouille de plus de 90 jours.
Dans une interview à l'AFP en mai, Ismaël Omar Guelleh avait annoncé que la Chine était en "discussions" avec Djibouti pour y installer une base militaire, comme en disposent les Etats-Unis, la France et le Japon.
La Chine finance déjà par ailleurs plusieurs projets de ports, d'aéroports et de lignes ferroviaires en cours de construction à Djibouti.
Pékin cherche à étendre les capacités de déploiement de son armée, avec un budget de la Défense qui connaît des hausses annuelles à deux chiffres, mais le pays ne dispose pas officiellement de base militaire à l'étranger.
Les inquiétudes suscitées par de tels projets étaient balayées mardi par le Global Times, un quotidien au ton volontiers nationaliste lié au Parti communiste chinois (PCC).
Celui-ci citait Li Jie, un expert militaire, assurant qu'il "n'était pas juste de parler de ‘menace chinoise’ ", et qu'"une base militaire chinoise servirait principalement à fournir du carburant" tout en appuyant les missions contre la piraterie et les groupes terroristes.
Avec AFP