Wall Street a enregistré cette semaine son pire plongeon hebdomadaire depuis 2008, remuée notamment par la hausse des taux d'intérêt, la menace de blocage partiel des administrations à Washington --qui s'est concrétisée samedi et va se prolonger au-delà de Noël-- ainsi que par la guerre commerciale et la perspective d'un ralentissement économique aux Etats-Unis.
L'hôte de la Maison Blanche ne cesse de critiquer la Fed, sortant de la réserve habituelle des présidents de ne pas commenter les décisions de l'institution afin de respecter son indépendance.
Cette semaine, il avait estimé que si la Banque centrale venait à augmenter ses taux, ce serait une "erreur". Mais le comité monétaire de la Fed a fait fi des pressions et des mises en garde du président, en relevant ses taux.
Une tentative de mettre fin au mandat de Jerome Powell serait inédite et serait une attaque directe contre l'indépendance de la puissante Banque centrale qui joue un rôle majeur pour la première économie de la planète.
Plus que centenaire, la Fed est la Banque centrale la plus puissante au monde et a pour double mission de maîtriser l'inflation et le plein emploi.
En octobre, Donald Trump avait assuré qu'il ne comptait pas limoger Jerome Powell mais en novembre, ses critiques étaient reparties de plus belle. Il avait alors déclaré qu'il était "plus que mécontent" de son choix de l'avoir nommé pour remplacer Janet Yellen.
Jerome Powell, ancien avocat et banquier d'affaires, a pris ses fonctions de 16e président de l'institution au début du mois de février. Son mandat est pour une durée de quatre ans renouvelable.
Avant cela, M. Powell a aussi été un haut responsable du Trésor sous la présidence de George H.W. Bush (1989-1993) et a été nommé en 2012 gouverneur de la Banque centrale par le président démocrate Barack Obama.