Le président de la Commission électorale nationale indépendante de la République démocratique du Congo, Rev. Daniel Ngoy Mulunda, a confirmé, dans une interview à la VOA, que les résultats complets provisoires ne seront pas connus avant 48 heures.
Les medias d’État de la RDC ont aussi annoncé la nouvelle mardi soir, alors que la population vit dans un climat de tension à cause du retard enregistré dans le processus de tabulation et aussi après des déclarations de camps rivaux, suggérant la probabilité d’actes de violence, quand le vainqueur de la présidentielle aura été annoncé.
Les responsables de la CENI comptaient publier les résultats provisoires avant l’expiration du mandat du président Joseph Kabila (2200 GMT, mardi).
Des milliers de soldats effectuent depuis lundi des patrouilles dans la capitale, Kinshasa, et dans d’autres villes, en prévision des protestations qui pourraient suivre la proclamation des résultats.
La crainte des violences est réelle en RDC. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a rappelé mardi qu'il suivait "de près" la situation.
" Nous ne tolérerons aucun recours à la violence," a déclaré Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué.
Écoutez, ci-dessous, les précisions de Paul Madidi, porte-parole du bureau de la CPI à Kinshasa.
Comme l’a déclaré le président de la CENI, le dépouillement se poursuit et l’on va continuer à fournir des résultats partiels. Jusqu'à présent, le président Kabila devance son principal rival Etienne Tshisekedi par environ 10% des voix, soit 46% contre 36%, alors que plus des deux-tiers des procès-verbaux ont été examinés.
