Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) vient de classer la République démocratique du Congo dernière de son classement pour l'indice de développement humain, soit 187e. Durant la campagne électorale, les candidats ont multiplié les promesses quant aux défis qu’ils comptent relever après le 28 novembre. Un des défis majeurs sera de créer des emplois pour les jeunes diplômés.
L'année scolaire a démarré dans les universitaires congolaises... Florent Ngwakala n'y pense plus. Déjà trois ans qu'il a décroché son diplôme en comptabilité a Kinshasa, mais aucune perspective d’emploi.
Son colocataire Daniel Gemok, lui, a 33 ans et les relations internationales ne lui ont toujours pas souri. Ils sont légion, ces jeunes qui ne savent pas ce que leur réserve l’avenir dans ce pays pourtant comblé de richesses naturelles.
Selon la Banque Mondiale, en 2010, le revenu national brut était de $180 par Congolais.
Kinshasa conteste son classement au dernier rang du développement humain comme l'indique le PNUD dans son rapport 2011. Des millions de personnes vivent pourtant dans la pauvreté faute d'emploi en RDC. Le président Joseph Kabila, candidat pour un nouveau mandat, en a fait l'un de ses 5 chantiers.
A Lubumbashi, capitale de la riche province du Katanga, la situation est un peu meilleure. Les jeunes diplômés ont plus de débouchés, comme nous l’a expliqué le recteur de l'université de la ville, Tshabo Mumba.
Tout n'est pas rose pour autant... ceux qui ont choisi les sciences humaines le savent. Sur les bancs usés du campus de Kasapa, Emmanuel Kalangi enseigne la littérature africaine. Selon lui, c'est le système entier qui est en cause.
Un mal africain bien connu...les diplômés ne sont pas mieux lotis dans la recherche d'un emploi.
Pour trouver du travail, les optimistes s'en remettent à Jesus ou aux candidats apôtres de la présidentielle du 28 novembre.